Depuis quelques années, et pire depuis quelques mois, Mandriva fait face à d’importants problèmes financiers et s’est séparée de nombreux collaborateurs. La sortie de la dernière version a été retardée et celle de la prochaine ne semble pas programmée. Face à l’échec de dialogue entre l’entreprise et la communauté, cette dernière a décidé de ‘forker’, c’est à dire lancer sa propre distribution en parallèle : Mageia. La communauté Mageia se compose d’ores et déjà de nombreux anciens salariés et des contributeurs majeurs de Mandriva.
Cette nouvelle n’est pas anodine, car Mandriva, ce n’est pas n’importe quoi. Créé en 1998, Mandrake est la première distribution a intégrer un environnement graphique digne de ce nom, KDE. Au début des années 2000, Mandrake suscite un engouement important et devient la distribution la plus grand public grâce à un certain nombre d’outils (URPMI, DiskDrake, Centre de Contrôle Mandrake). Elle est à l’époque massivement plébiscitée par les débutants et les non-informaticiens, comme c’est le cas pour Ubuntu aujourd’hui. Mandrake a joué sans aucun doute un grand rôle pour le développement de la communauté du logiciel libre en France. C’est d’ailleurs sur les listes de diffusion d’aide de Mandrake que se sont rencontrés les fondateurs de Léa-Linux.
L’entreprise Mandrakesoft est créée en 1999 par les fondateurs de la distribution et entre en bourse en 2001. En 2003, la société est en cessation de paiement, mais elle arrive à se sortir du redressement judiciaire en 2004. Elle rachète successivement les distributions Connectiva et Lycoris et la société de services Edge-IT. En 2005, Mandrakesoft devient Mandriva et la distribution change de nom pour Mandriva Linux suite à un litige sur l’utilisation du nom « Mandrake ».
La création de Mageia est importante, car elle est susceptible de modifier l’écosystème GNU/Linux. Le dialogue reprendra t-il entre la communauté et la maison mère, pour former un couple à la Red Hat / Fedora ? Ou bien la distribution commerciale disparaîtra au profit du projet communautaire ? La suite au prochain épisode.
Peko nous a signalé ceci sur la liste de diffusion « débats » de Léa : Linux Journal organise un sondage sur votre utilisation de GNU/Linux. Vous avez jusqu’au 20 août pour désigner votre distribution préférée, la meilleure suite bureautique, le meilleur OS pour téléphone mobile etc.
C’est ici que ça se passe : http://www.linuxjournal.com/content/2010-readers-choice-awards-survey.
On notera que l’on peut ne voter que pour les choix qui nous concernent. Bon vote ! Et sans troller, s’il vous plaît 🙂
Qu’il est loin, le temps où l’on s’indignait du contrôle éventuel du système par TCPA Palladium, des sypwares, des rootkits voire mêmes des cookies de pistage dans les navigateurs internet.
Aujourd’hui, tout le monde est de plus en plus contrôlé et surveillé, et aussi, contrôlable et surveillable. Dans la vie de tous les jours, il s’agit de la banalisation de la vidéo-surveillance, des titres de transport RFID (passe navigo etc.), des passeports biométriques etc. Au niveau de l’informatique, cela se traduit par des lois ou des projets de lois de type HADOPI, LOPPSI, on a même parlé d’un projet de loi visant à interdire l’anonymat des blogueurs français.
Eh bien, nous sommes également servis au niveau de notre utilisation de l’informatique. Et dans ce cas, la grande majorité des utilisateurs ne s’en rend même pas compte. En figure de proue, les réseaux sociaux de type Facebook, qui collectent et partagent nos informations personnelles, et où il est particulièrement difficile d’effacer ses traces. On sait également que certains sites web sont de plus en plus intrusifs : un exemple frappant est Gmail, la messagerie en ligne de Google, où désormais un numéro de portable est exigé pour pouvoir créer un compte.
Cela va continuer avec Chrome OS, le système d’exploitation de Google dont l’arrivée sur le marché est imminente. Ce système fonctionnera entièrement en ligne, en utilisant des applications (Google Documents, Gmail, etc.) à travers le navigateur Chrome. Et tout repose sur le principe du « cloud computing » : les données seront hébergées sur un serveur distant. Ce genre d’offre d’hébergement de données à distance se multiplie, par exemple chez les fournisseurs d’accès ou chez Canonical avec son offre Ubuntu One.
On met en avant que vos données seront toujours sauvegardées, accessibles de n’importe où etc. Oui, le cloud computing a de nombreux avantages. Mais avez vous pensez qu’en mettant ainsi vos données chez Google, chez Canonical ou un autre, vous perdrez le contrôle de vos données et de votre vie numérique ? En effet, vous ne pourrez pas contrôler où seront stockées vos données, comment elles seront protégées, et surtout, qui pourra y accéder.
Chrome OS, Ubuntu One, Facebook, c’est peut-être l’informatique de demain. Et dans cette informatique là, la vie privée n’a plus de place. Les commerciaux et les dirigeants ont décidé que nos photos, nos mails, nos écrits, nos contacts doivent leur être accessible. Les laisserons-nous faire ?
Une petite révolution à lieu le 3 juin dernier au Québec : la Cour supérieure du Québec a estimé que la Régie des rentes du Québec (RRQ) avait agi illégalement en ne passant pas d’appel d’offre pour le renouvellement des licences pour les postes de ses employés.
Petit rappel des faits. En automne 2006, lorsque la régie a décider de renouveller ses postes utilisateurs, elle donne automatiquement, sans mise en concurrence, 720 000 CAD à Microsoft pour assurer le passage de Windows XP vers Vista et de la suite bureautique Office 2000 à Office 2007. Une entreprise québecoise du logiciel libre, Savoir-Faire Linux, déçue de ne même pas pouvoir proposer ses solutions, attaque en justice la RRQ.
L’appel d’offre n’a volontairement pas été respecté, puisque le juge a découvert lors de son enqête que les experts de la RRQ avaient eu pour mission de prouver que GNU/Linux et OpenOffice.org n’étaient pas satisfaisants pour les postes utilisateurs. Si on peut se réjouir qu’un gouvernement s’est fait condamné pour être explicitement vendu à Microsoft, on pourra regretter que la cour ait refusé d’annuler le contrat alloué, la migration étant terminée.
Pour approfondir le sujet :
Le jugement au format PDF
Article de Radio Canada
Article dans Le Monde
Article sur LinuxFr
Le blog de Cyrille Béraud
Léa était au salon parisien de Solutions Linux 2010 il y a quelques semaines. Un salon un peu plus calme que les autres années en terme de fréquentation et d’exposants professionnels, mais néanmoins très sympathique. Voici quelques photos souvenirs sur l’album de Léa-Linux : http://www.flickr.com/photos/lea-linux/sets/72157623721949858/
Vous trouverez d’autres photos sur la toile :
GCU : http://wiki.gcu-squad.org/doku.php?id=sl10
Linux Cambrésis : http://www.flickr.com/photos/tofacer/sets/72157623649253254/
PC INpact : http://www.pcinpact.com/actu/news/55912-solutions-linux-paris-logiciel-libre.htm
ZD Net France : http://www.zdnet.fr/galerie-image/0,50018840,39750198,00.htm
Linagora: http://www.flickr.com/photos/linagora/with/4447434044/
D’autre part, Léa tient à remercier tous les gens qui ont aidé à tenir le stand, notamment Hélène, Neith, Coke et Zborg 🙂
Le nouvel iPhone arrive bientôt ! C’est Steve Jobs lui-même qui l’a annoncé lors du World Apple Summit de Gstaad (Suisse) mardi dernier. Dans un costume vert pomme, le génie d’Apple a présenté l’iPhone 3GS Max.
Le nouveau smartphone d’Apple conservera la majeure partie des fonctionnalités des précédents modèles, sauf qu’il ne tournera plus avec iPhone OS mais sur un système appelé « Liberty », basé sur Slackware Linux, avec toutefois l’interface graphique Cocoa Touch. Grâce à un processeur plus performant et un nouveau chipset graphique, l’iPhone 3GS Max démarra plus rapidement et sera plus réactif que l’iPhone 3GS, avec une hausse des performances graphiques à hauteur de 90% !
Si l’iPhone 3GS Max a le même design et les mêmes dimensions que l’iPhone 3GS, son aspect extérieur a été entièrement repensé. Les écouteurs audios seront directement intégrés dans le smartphone et on pourra s’en servir comme manette pour la console Wii de Nintendo. Côté interface, il est encore plus intuitif que les précédents : par défaut, il n’y aura qu’une seule icône sur le bureau qui permettra à la fois de lancer des applications, de configurer le wifi, de trier ses fichiers ou de régler le volume. Steve Jobs a déclaré « Apple a toujours été proche des besoins de ses utilisateurs ».
Côté logiciels, on trouvera une application Twitter qui affichera en fond d’écran en permanence les messages de vos amis. L’application téléphone permettra de localiser un contact en lui envoyant un sms, et de suivre ses déplacements sur Google Maps. Une nouvelle application, simplement baptisée Family App, regroupera la totalité des services pour être un parent parfait : heures et températures du bain, composition des menus, alarmes pour le réveil, GPS pour guider son véhicule jusqu’à la sortie de l’école, évaluation des besoins nutritionnels des nouveaux nés, et même la commande de nouvelles couches via internet avec la 3G !
Côté prix, l’iPhone 3GS Max sera vendu nu (sans abonnement) aux alentours de 950 francs suisses en Europe (environ 650 euros). On regrettera qu’il faille désormais payer un forfait de 10 euros par mois pour pouvoir utiliser l’App Store.
[Ajout du 2 avril : ceci était un poisson d’avril]
Comme chaque année depuis 2003, Léa-Linux sera présent à Solutions Linux les 16, 17 et 18 mars 2010. Solutions Linux est un salon linuxien qui regroupera 220 exposants professionnels ou associatifs à Paris. Ce sera l’occasion pour vous de rencontrer certains contributeurs du site et d’échanger avec eux sur les manchots, les gnous et un tas d’autres sujets passionnants.
Le stand Léa-Linux sera situé au sein du village associatif, entre ceux de LinuxFR et de GCU et en face du stand FreeBSD.
Nous comptons également sur toutes les bonnes volontés qui voudraient nous donner un coup de main pour tenir le stand : si vous voulez aider, merci de nous contacter à admin@lea-linux.org !
Vous pouvez commander votre badge sur le site du salon, l’entrée est gratuite !
Depuis maintenant plusieurs années, l’organisation La Quadrature du Net travaille pour la défense des libertés fondamentales sur Internet. Elle mène un combat citoyen, pour que chacun de nous, utilisateurs d’internet au quotidien, puissions continuer de surfer sur la toile comme nous l’avons toujours fait.
Le législateur nous présente de plus en plus de lois, directives, décrets etc. injustes et mal conçus, généralement par idéologie sécuritaire, pour faire plaisir à des lobbies financiers et/ou par méconnaissance du domaine des nouvelles technologies. La Quadrature du Net est un rempart nécessaire contre les dérives vis-à-vis de la liberté d’expression et de communication. Ainsi, l’organisation s’est engagée récemment sur des dossiers français et européens tels que la défense de la Neutralité du Net, la loi HADOPI, la loi LOPPSI, le Paquet Télécom et l’amendement 138, ou l’accord ACTA.
Cependant, aujourd’hui les ressources de La Quadrature du Net sont insuffisante pour lui permettre de mener à bien son action. Toute l’équipe de Léa-Linux vous encourage donc à soutenir l’organisation en leur faisant un don ou en participant à leurs actions pour la défense de l’internet.
Toute l’équipe de Léa-Linux vous souhaite une bonne et heureuse année 2010.
Que cette nouvelle année soit riche en nouveautés pour Ubuntu, Mandriva, Debian, Fedora et votre distribution favorite !
Que cette nouvelle année soit remplie de nouvelles fonctionnalités dans OpenOffice.org, Thunderbird, Mplayer, dans les applications GNOME et KDE et dans vos logiciels favoris !
Que cette année soit pour vous celle du manchot et du gnou !
Nous espérons vous retrouver sur le site pour chercher de l’aide… et pour aider les autres ! À bientôt 🙂
Asus vient d’être condammé à payer 1405,90 euros à un consommateur, pour n’avoir pas facilité le remboursement de la licence Windows, système qu’il ne souhaitait pas utiliser.
En France et dans la plupart des pays d’Europe, il est très difficile d’acheter un ordinateur sans Microsoft Windows, surtout si on veut un portable. De plus, les ordinateurs sont souvent vendus avec des logiciels (Microsoft Office, Adobe Photoshop, Norton Antivirus etc.) pas forcément désirés par le consommateur. On estime le coût de ces logiciels entre 10 à 30 % du prix d’achat de l’ordinateur.
Ce problème de vente liée concerne particulièrement les linuxiens, qui n’ont souvent pas d’autre choix que d’acheter un ordinateur avec Microsoft Windows – les ordinateurs vendus avec un système d’exploitation libre ou sans système d’exploitation ne sont pas nombreux et sont souvent plus chers – pour le formater dès le premier démarrage pour installer leur système favori. Ce faisant, ils payent leur ordinateur plus cher et financent une société aux pratiques anticoncurrentielles, monopolistiques et qui lutte contre le logiciel libre.
Si vous avez acheté un ordinateur avec Microsoft Windows mais que vous ne voulez pas utiliser ce système, vous pouvez vous faire rembourser. Certains constructeurs remboursent assez facilement, pour d’autres c’est plus compliqué : en tous cas, il faut suivre à la lettre les recommandations du site racketiciel.info et ne pas hésiter à se faire aider par un avocat. Il faut savoir que dans la majorité des cas, le consommateur obtient gain de cause, même s’il faut aller jusque devant les tribunaux. Ainsi, rien que pour 2009, Asus a été condamné à Ploermel et Lorient, Acer à Gonesse, Bourges et Chinon, MSI à Metz, Dell à Aulnay-sous-Bois et Montpellier et Packard Bell à Nancy.
Chacun doit pouvoir utiliser le système et les logiciels de son choix sur l’ordinateur qu’il achète en magasin. Faites-vous rembourser !
