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posté par Jiel, le 20 décembre 2013

L’affaire

La révélation de programmes de surveillance de masse des services secrets américains et britanniques a été la grande information de cette année. L’informaticien – ou plutôt le héros – Edward Snowden, nous a appris que la captation de nos données et de nos communications est massive et généralisée. Non seulement les personnes (dont Léa-Linux, parfois) qui mettaient en garde les autres à ce sujet n’étaient pas paranoïaques, mais elles étaient en-deça de la réalité. Ce ne sont pas seulement les terroristes ou les pédophiles qui sont espionnés, ni même uniquement les organisations militaires et les politiciens, mais aussi les entreprises et les particuliers. Cela ne se fait pas seulement chez les Anglo-saxons. Par exemple, la France aussi dispose d’un tel programme.

Pourquoi est-ce grave ?

Si tout le monde est observé sans cesse, beaucoup de gens ne peuvent plus faire leur métier correctement car ils ont besoin d’anonymat ou de confidentialité : en particulier les journalistes, les avocats, les militants (ONG, opposants politiques), les médecins ou les entrepreneurs. Chacun va pratiquer l’auto-censure car on se sait observé : dans la 2e moitié du XXe siècle c’était par la Stasi ou le KGB, désormais il s’agit de PRISM. Avec cette surveillance massive, c’est la liberté de la presse, le secret des correspondances, les libertés individuelles et donc au final la démocratie qui est menacée.

Comment donc se protéger ?

La première chose est sans doute de prendre conscience de ces dangers et d’en parler autour de soi. Dans un deuxième temps, il faudra impliquer dans ce débat le maximum de citoyens pour faire pression sur les politiciens, car cet espionnage est souvent fait en notre nom et avec nos impôts.

Ensuite, il existe des moyens techniques de se protéger. C’est un peu plus compliqué, mais certaines solutions sont accessibles aux non geeks. Surfez anonymement en brouillant les pistes : grâce à un VPN, des proxys, voire Tor ou des darknets de type Freenet. Utilisez le chiffrement pour protéger vos données et vos échanges, même si cette technique a des limites. Vous pouvez aussi utiliser des alternatives aux services les plus populaires, par exemple utiliser le moteur de recherche DuckDuckGo, plus respectueux de la vie privée, ou StartPage qui fait des recherches sur Google pour vous.

Le plus efficace est sans doute de garder à l’esprit une liste de bonnes pratiques. Il ne s’agit pas de vivre comme un ermite, mais réfléchissez bien à la nature du contenu que vous mettez vous-même en ligne, sur Facebook, Google+, Twitter ou sur un cloud. Ne mettez pas en ligne de données confidentielles ou trop personnelles. Contrôlez les paramètres de sécurité de vos comptes (si vous avez un compte Google/Gmail/Youtube etc., saviez-vous que Google conserve votre historique de recherche par défaut ?). Effacez régulièrement l’historique et les cookies de votre navigateur. N’installez que des logiciels auprès de votre distribution ou de l’éditeur, évitez les logiciels au code source fermé. Tout ceci est bien sûr valable pour les smartphones et les tablettes. Si vous utilisez une messagerie électronique en ligne, effacez régulièrement les anciens messages de votre boîte.

Conclusion

Vous ne confieriez pas les clefs de votre maison ou de votre voiture à n’importe qui, eh bien, faites pareil avec vos données. Ne soyez pas paranoïaque, simplement prudent. N’ayez jamais une confiance aveugle dans les entreprises qui hébergent vos données et ne misez pas tout sur la technologie. Par notre négligence, nous avons une part importante de responsabilité dans cet espionnage massif.

4 commentaires »
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4 Responses to “Réagir face aux révélations sur PRISM et la NSA”

  1. croma dit :

    Il y a aussi le moteur de recherche ixquick qui d’après le dire de ses promoteurs ne garde pas de trace de vos recherches.

  2. Parker_ dit :

    A méditer : est ce que la NSA ou PRISM a des accès bas niveau dans le cryptage ?

    ca permettrait de squizzer le cryptage lol et donc de surveiller

    non non je suis pas parano mdr

  3. Jiel dit :

    Oui, la NSA a des tas d’accès et de moyens pour invalider l’utilisation de la cryptographie: cf http://www.theguardian.com/world/2013/sep/05/nsa-gchq-encryption-codes-security

    Par conséquent, l’utilisation seule de la cryptographie ne suffit clairement pas à se protéger contre les atteintes à la vie privée.

  4. […] Sécurité: Réagir face aux révélations sur PRISM et la NSA […]

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