Le 4 mai prochain aura lieu la journée mondiale contre les DRM organisée par la Fondation pour le Logiciel Libre (FSF) et relayée par l’APRIL. Même si on peut s’interroger sur la pertinence d’une telle journée (le 4 mai est aussi la Journée internationale des pompiers ou la Journée mondiale de La Guerre des étoiles), cette date aura pour but de mettre un coup de projecteur sur le fléau que sont les DRM.
Qu’est-ce donc ? Les DRM, acronyme de « digital rights management », en français « gestion des droits numériques », sont des verrous numériques ayant pour but principal de contrôler l’usage de médias (morceaux de musique, films, livres numériques) lors de leur utilisation dans le cercle privé. On trouve ainsi des DRM sur du contenu vendu en ligne (iTunes par exemple), sur certains CD et DVD et même sur des jeux vidéos. Concrétement, Les DRM sont une entorse à la liberté du consommateur, car elles font qu’un média acquis légalement ne pourra pas forcément être lu avec n’importe quel système, ni avec l’appareil de son choix, ni être copié ou pourra n’être lu qu’un nombre fixé de fois.
Ironie du sort, les DRM peuvent également être une entrave à la vente légale de contenu copyrighté, l’offre « illégale », composée de fichiers plus compatibles et davantage interopérables, étant au final de meilleure qualité. Le 4 mai, parlez donc des DRM à votre entourage ! Si le public boycotte ce genre de contenu, les diffuseurs cesseront d’en mettre dans leurs produits.
Fidèle à sa stratégie de campagne de noyer ses concurrents sous une avalanche de propositions, Nicolas Sarkozy a annoncé le 30 mars dernier une mesure qui est passée quasiment inaperçue. Elle concerne pourtant notre manchot !
Selon un extrait du cahier des charges publié dans Le Figaro par Éric Besson, ministre chargé de l’Industrie, de l’Énergie et de l’Économie numérique, le gouvernement fournira à chaque enfant rentrant en classe de 6e un ordinateur « grenello-compatible » d’une valeur de 400 euros équipé de logiciels libres. A priori, ce sera un système Ubuntu modifié pour respecter la « charte internet UMP » : certains sites seraient bloqués par défaut (lors d’une connexion sur un site d’échanges de fichiers tels que Rapidshare, on serait rédigé sur un site pédagogique expliquant les méfaits supposés du téléchargement) et les logiciels de pair-à-pair ne seraient pas disponibles dans les dépôts. De plus, un logiciel de sécurisation – validé par un comité « éthique et sécurité » composé notamment de Bernard Squarcini et Christine Boutin – sera préinstallé pour éviter l’utilisation non autorisée d’œuvres protégées par un droit d’auteur, protéger les collégiens contre toute utilisation de leur ordinateur à leur insu et empêcher le surf sur des sites « illégaux, dangereux ou subversifs ».
On devrait retrouver LibreOffice, Firefox, Thunderbird, VLC et la plupart des logiciels libres connus. La charte graphique sera confiée à DJ Mosey. Le nom de la distribution n’est pas encore connu. Nicolas Sarkozy s’est réjoui lors de son meeting de Nice d’un projet « performant, innovant, respectant la production audiovisuelle et les lois de la république ». Affaire à suivre.
Note : Il s’agissait bien sûr d’un poisson d’avril.
Arch Linux vient juste de fêter son dixième anniversaire. Cette distribution reste assez peu connue, bien qu’elle soit probablement dans le top 10 des plus populaires depuis quelques années. Créée par un Canadien en 2002, c’est une distribution pour utilisateur expérimenté qui s’inspire grandement de la distribution Slackware.
Cette distribution repose sur l’absence d’outils graphiques de configuration, la recherche de simplicité dans la conception et le gestionnaire de paquets Pacman. A l’instar de Gentoo, c’est une distribution en rolling release, c’est à dire que de nouveaux paquets apparaissent chaque jour et qu’on peut garder continuellement sa distribution à jour. Du coup, les versions publiées d’Arch Linux (une fois par an) sont simplement des clichés pris à un instant donné de la distribution.
Bon anniversaire Arch !
PS : Léa possède encore peu de documentations sur Arch, mais il ne tient qu’à vous d’en créer !
Bonjour,
Le wiki a été perturbé ces dernières semaines suite à la montée de version de MediaWiki. Ceci a entraîné des perturbations à la fois dans l’édition des pages et dans la lecture de certaines documentations, des commandes n’apparaissant plus dans les tutoriels. Nous sommes en train de corriger ces problèmes et un retour à la normale est prévu incessamment sous peu.
Toutes nos excuses pour la gêne occasionnée,
Les admins.
PS (mis-à-jour du 25 mars) : D’autre part, nous recevons de plus en plus de demandes d’aide soumises sur le blog. Les questions doivent être posés dans les forums ou la mailing list.
Comme vous avez pu vous en rendre compte, Léa boudait ces derniers jours. En effet, à l’instar de nombreux sites de par le monde (*), Léa-Linux a opéré ces derniers jours un « blackout » pour attirer l’attention sur le projet de loi américain Stop Online Piracy Act (SOPA). Sous couvert de lutter contre la violation de droits d’auteur en ligne, SOPA permettrait la mise en place d’une série de mesures choc, notamment la suspension des revenus publicitaires et des transactions en provenance de services de type Paypal, la suppression du référencement par les principaux moteurs de recherche, le blocage du site par les FAI (et donc le contrôle des communications des internautes), la saisie du nom de domaine, etc. Évidemment, ce genre de loi menacerait directement tous les sites collaboratifs tels que Wikipédia et Léa-Linux.
Ceci concerne les États-Unis, mais par expérience on sait que ce genre de loi pourrait très vite être également voté au Canada et en Europe. HADOPI, LOPPSI et ACTA sont déjà dans cette optique. SOPA légaliserait des pratiques déjà en vigueur. On se souvient qu’en décembre 2010, Wikileaks avait vu son nom de domaine et ses comptes bancaires bloqués par différents acteurs privés suite aux pressions américaines, alors qu’aucune décision de justice n’avait été prise à son encontre. D’autre part, le 19 janvier, le site de partage de fichiers MegaUpload a été fermé par le département de la Justice des États-Unis. Même si la plupart des fichiers hebergés sur ce site enfreignait sans doute les droits d’auteur, une fois de plus, on s’est attaqué à un outil et non pas au délit. À ce rythme là, on interdira bientôt les couteaux, parce qu’on peut tuer quelqu’un avec…
Suite à la mobilisation massive des sites webs, le Sénat américain a annoncé hier qu’il suspendait la discussion du projet SOPA (et de PIPA, un projet similaire). Pour l’instant. N’oublions pas que ces lois sont votées dans des démocraties par des élus du peuple, et que les citoyens ont chacun une part de responsabilité dans la défense de la neutralité des réseaux et des libertés fondamentales. Ne laissons pas les ayant-droits détruite internet pour défendre leurs rentes !
(*) En particulier, les sites de Wikipédia anglophone, Google, The New York Times, YouTube, Facebook, Twitter, eBay, Yahoo!, Mozilla, Reporters sans Frontières, Free Software Foundation, LinuxFR.
Dans une conférence de presse atypique et « en grande pompe », le PDG de Free a présenté hier son offre de téléphonie mobile, avec des tarifs au moins deux fois moins chers que ses concurrents français. Un grand coup de com’ ? Certainement, mais pas seulement. En effet, les tarifs de téléphonie mobile en France étaient jusqu’ici les plus chers d’Europe, en raison du faible nombre d’opérateurs et d’accords tacites entre les 3 fournisseurs historiques, qui de plus ont tout faits pour entraver l’arrivée de Free sur le marché (arrivée dont on parlait déjà il y a 5 ans).
On peut supposer que Free s’entendra peu avec les trois opérateurs historiques et les forcera à s’aligner sur ses tarifs : c’est ce qui s’était passé pour internet à la fin des années 1990. Ceci dit, pour que le marché offre vraiment une large gamme de prix et de tarifs, deux ou trois opérateurs en plus n’auraient pas été du luxe. On appréciera que Free n’ait que peu de liens avec le pouvoir politique en place, ce qui n’était pas le cas de la majorité de ses concurrents.
Free s’est engagé, à l’inverse de la tendance actuelle du marché, à fournir un accès à tout l’internet (pas de protocoles VoIP ou P2P bloqués par exemple) – même si dans le détail, pour les geeks, il y aura quelques restrictions (3G limitée à 100 sessions TCP) . Ils se sont également décidés de ne pas contraindre les abonnés à un engagement de durée.
En définitive, il est certain que cette nouvelle offre de téléphonie mobile est audacieuse. Reste maintenant à espérer que la qualité de service sera au rendez-vous. Notons également que Free n’a pas obtenu de licence les meilleures fréquences pour la 4G, qui pourrait se développer à l’avenir. De plus, les tarifs proposés par Free ont été annoncés accessibles uniquement aux 3 premiers millions d’abonnés… ceci étant, cela tient probablement au fait qu’ils ont besoin d’une masse critique d’abonnés rapidement pour être rentables ; après cette conférence de presse un brin provocatrice, on ne les voit pas annoncer dans quelques semaines que finalement, ils sont au même prix que les autres… Ce qui est certain, cest que l’offre de Free va redonner du pouvoir d’achat aux consommateurs et qu’elle va permettre un meilleur jeu de la concurrence. Et cela, c’est déjà beaucoup.
Mis à jour le 12 janvier 2012.
Pour la 13e année consécutive, toute l’équipe de Léa-Linux est ravie de vous souhaiter une très bonne nouvelle année, pour vous et vos proches ! Cette année, Léa a une petite pensée particulière pour les contributeurs tunisiens, qui œuvrent à la construction d’un nouveau pays après des décennies de dictature ; pour les contributeurs belges qui ont enfin un nouveau gouvernement ; pour les contributeurs français qui vont devoir élire un nouveau président et de nouveaux députés. Sans oublier bien sûr les nombreux autres contributeurs de toute la francophonie 🙂
Nous espérons vous retrouver nombreux sur le blog, les forums et la liste de diffusion ; dans le wiki dans la documentation, les trucs et astuces, dans le léannuaire, dans la logithèque, le glossaire, la rubrique détente, les fiches pratiques…
Vive 2012, vive GNU/Linux et vive le logiciel libre !
Linux Mint 12 est sortie le 26 novembre dernier. S’en est rapidement suivi une polémique dans l’internet geek, en particulier sur Pingdom, puis Numerama et dans les journaux et les nouvelles de LinuxFR : Linux Mint a t-il dépassé Ubuntu en popularité ?
Il faut dire que l’équipe de Linux Mint a une communication plutôt ambitieuse : sur son site, on peut lire dans la page « à propos » que Mint serait le 4e système d’exploitation pour la bureautique le plus utilisé après Windows, Mac OS et Ubuntu (ce qui est forcément faux, car Ubuntu et Mint sont deux distributions du même système d’exploitation GNU/Linux). On constate aussi que Linux Mint est premier sur Distrowatch depuis de nombreux mois, devant Ubuntu et Fedora, et qu’il est bien classé dans certaines statistiques de Google.
Alors, Linux Mint est-elle vraiment la distribution la plus populaire ? Probablement non. Ce n’est pas ce qu’on observe « sur le terrain », et rappelons-nous que pendant de nombreux mois, PCLinuxOS caracolait en tête sur Distrowatch mais que son nombre d’utilisateurs n’a sans doute jamais dépassé 10% de ceux de Mandriva dont il était issu. Par contre, Linux Mint gagne assurément en popularité et semble attirer des déçus d’Ubuntu.
La popularité d’une distribution étant un sujet difficile à déterminer et trollesque, à Léa, nous avons décidé de nous y prendre autrement : et si on regardait ce que c’est vraiment, Mint ? C’est parti pour un (rapide) test de la version principale « Main » !
Dennis Ritchie est décédé cette semaine. A l’inverse de Steve Jobs, également décédé ces derniers jours et pour lequel les médias abusent de superlatifs, n’hésitant pas à lui attribuer les mérite de Steve Wozniak et d’autres, la plupart des gens se demanderont : Dennis Ritchie ? C’est qui ?
Dennis Ritchie est un chercheur en informatique américain. Au début des années 1970, au sein des Laboratoires Bell, il invente le langage C (tous les étudiants en informatique connaissent le manuel Kernighan & Ritchie). A la même époque, il est un des tout premier développeur d’UNIX aux côtés de Ken Thompson. Plus tard, il a également contribué aux systèmes d’exploitation Plan 9 et Inferno, et au langage de programmation Limbo.
L’homme était discret et modeste ; sa disparition passera presque inaperçue. Et pourtant, GNU/Linux, Mac OS X n’existeraient pas sans Dennis. Et pourtant, le langage C est présent dans la plupart de nos logiciels, de nombreux appareils électroniques et a inspiré de nombreux autres langages de programmation. Et pourtant, il a obtenu de nombreuses distinctions scientifiques (notamment : prix Turing, médaille Richard Hamming, prix japonais).
La contribution de Dennis Ritchie à l’informatique est tout simplement exceptionnelle. C’est une des figures majeures de l’informatique.
Ces derniers mois, une jeune fille de 16 ans, 158 cm et 42 kg a réussi à devenir une véritable star au Japon, faisant des concerts devant des milliers de personnes. Quoi de nouveau, me direz-vous ? Une nouvelle Alizée, Britney ou Justin Bieber ? Pas du tout.
Ce qui fait la particularité de cette chanteuse, Miku Hatsune (初音ミク), c’est qu’elle est… informatique. Sa voix utilise entièrement un système de synthèse vocale et en concert, elle est illutrée par un hologramme ! Elle peut s’adresser à son public et présente ses musiciens. Sa musique rappelle Ayumi Hamasaki.
Miku Hatsune montre les avancées technologiques en terme de traitement du langage, synthèse vocale et représentation graphique. Elle a été créée par la société nippone Crypton qui a bénéficié des outils développés par Yamaha. La voix de Miku est en fait celle de l’actrice Saki Fujita qui a été synthétisée.
Miku Hatsune n’est malheureusement pas pilotée par des logiciels libres… amis développeurs libristes, si vous étiez en panne d’inspiration, à vos claviers !
Quelques vidéos :