Cdb ls2003 reponse FUD

De Lea Linux
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Critique de GNU/Linux Solutions par un employé de Microsoft

par Fred

Un petit vent d'hiver... comme on dit chez Microsoft.

Avant propos

Un employé de chez Microsoft a écrit un éditorial sur le site de Microsoft (le lien va surement changer). Dans cet éditorial, il tient un certain nombre de propos dont le moins que l'on puisse dire c'est qu'ils sont douteux. Je vais reprendre l'article in-extenso et vous faire part de mes remarques.

Comme il est interdit de reproduire le document, l'essentiel du texte de "Petit vent d'hiver" sera remplacé par des [...]. Je vous renvoie à l'article lui-même.

Introduction

Par <a href="mailto:pierrebu@microsoft.com">Pierre Bugnon</a>
Architecte, Département Marketing Technique de Microsoft France

Département Marketing. L'orientation de l'article va prendre, c'est sur une orientation trés objective.

[...] Pour citer un écrivain surréaliste (Boris Vian), il me semble que "Dire des idioties, de nos jours où tout le monde réfléchit profondément, c'est le seul moyen de prouver qu'on a une pensée libre et indépendante".

Tout le monde voit bien ici, qu'on va parler de Linux : on va parler d'idioties, c'est à dire de Linux. Ça fleure bon l'objectivité.

[...] je vais vous parler de Linux. C'est un sujet presque aussi sensible que la guerre en Irak [...]

Il est assez évident de voir le rapport direct qu'il existe entre Linux et la guerre en Irak, vous ne trouvez pas ?

[...] Rassurez-vous, cet édito sera simple. Plein de sujets qui fâchent. Un peu de bon sens. Ca ne va pas plaire à tout le monde.

Au moins, là c'est clair, il veut juste se fâcher avec les Linuxiens, gageons qu'il va réussir.

[...] Lorsque des sociétés extrêmement respectables mais néanmoins capitalistes ont commencé, il y a cinq ans, à investir des centaines de millions de dollars pour soutenir et crédibiliser Linux dont le modèle de développement était assez largement communautaire [...]

Il est interdit de dire que Microsoft n'est pas respectable...

Ça lui fait peur ce côté communautaire. Il ne le dit pas, mais je suis sûr qu'il meurt d'envie de nous taxer de communisme.

Parce que tout ceci me semblait très comparable à une assez astucieuse opération de récupération [...] et surtout je préserve mon pré carré en proposant une alternative à la migration vers Windows de mes coûteuses solutions sous Unix. Evidemment, la démarche est suspecte.

S'il n'est pas faux de suspecter certaines sociétés qui soutiennent aujourd'hui Linux, d'opportunisme, il est quand même amusant de voir un employé de Microsoft se plaindre de ce qu'elles veuillent préserver leur pré carré. Microsoft n'agit jamais de la sorte. C'est bien connu. C'est bien évidemment de bonne grâce que Microsoft porte ses logiciels sous Linux dans le but de permettre à tout un chacun de choisir son SE. C'est sans doute aussi par bonté d'âme et pas pour préserver son pré carré que Microsoft a, en réponse au projet de loi déposé en 2002 par un sénateur péruvien (loi qui aurait obligé les administrations péruviennes à disposer du code source des logiciels qu'elles utilisent), «"[offert]" aux écoles péruviennes force ordinateurs et licenses gratuites» (LMF50 p. 49/50) : le projet de loi est abandonné. En Estrémadure (région assez pauvre d'Espagne), Microsoft est en train d'agir exactement de la même façon. Voir cet article sur LinuxFR.

[...] Cette fracture entre les pragmatiques et les idéalistes est consommée depuis un certain temps et a d'ailleurs abouti à une scission avec la création de l'OSI (Open Source Initiative - les pragmatiques) clairement décriée par les fondamentalistes de la FSF (Free Software Foundation).

Cette brouille est de notoriété publique. À mon sens, elle est plutôt la preuve de l'ouverture d'esprit et de la bonne santé qui règne dans le mouvement open source : il y a de la place pour les deux approches. Les buts des deux mouvements sont quand même à terme pas très éloigné les uns des autres. En plus les fondamentalistes (comme les appelle d'auteur de l'article) utilisent sans problème des logiciels OSI (comme XFree) et vice-versa. Les échanges entre les deux mouvements sont très nombreux tant au niveau philosophique qu'au niveau du développement de logiciels.


Pourquoi vous parler de ça maintenant ?

Voilà une bonne question.

[...] Vous aviez d'un coté des sociétés telles que IBM, HP, Bull, Oracle ou Sun , avec [...] des stands impeccables, une signalétique tout à fait conventionnelle et somme toute rassurante pour le visiteur venu un peu s'encanailler.

Le terme encanailler n'a bien sûr pas pour but de dénigrer l'action de ces sociétés, ni le visiteur du salon.

Le stand Microsoft était aussi bien sous tout rapport. Quelques visiteurs venus s'encanailler ont pu prendre l'appéro chez eux : champagne et petits fours car chez Microsoft on sait recevoir.

Et d'un autre coté, le pavillon des associations, où l'on retrouvait entre autres l'AFUL, Gnome, Free et OpenBSD, Parinux, les copines de geek ou Tuxfamily.org. [...] Des tables de camping bourrées d'ordinateurs plus ou moins tagués, des affiches avec des filles à moitié nues [...], mais pas vraiment ce que recherche une entreprise venue évaluer la pertinence d'un choix Linux.

Le méchant n'a pas remarqué la présence de Léa ;-). Il n'aime pas voir des filles à moitié nues (à croire qu'il aurait préféré les voir complètement nues). On peut noter que la plupart de ces filles nues étaient des Bellaminettes qui sont, il faut le reconnaître, d'une vulgarité sans nom. Il n'est même pas capable de reconnaître un travail d'artiste.

D'autre part, les filles nues sont très souvant utilisées en publicité pour faire vendre. Ça ne devrait pas choquer un Architecte, Département Marketing Technique de Microsoft France. Nous aussi étions là pour nous vendre. Nous adoptons des techniques marketing. Après tout : il n'y a pas de petits profits. Je suis dans le camp des pragmatiques : honte sur moi.

On peut aussi remarquer que sa vision du milieu associatif est mieux organisée que la notre : il devrait cotiser à Léa pour nous aider à mieux préparer nos manifestations. Dénigrer le fait que nous n'avions que des tables de camping alors que nous ne disposons pas des fonds de Microsoft est particulièrement juste et bienvenu.

[...] Que les puristes se sentent un peu mal à l'aise, je le comprends assez aisément, mais sans vouloir pontifier, il me semble que pour rester dans la veine surréaliste de cet édito, le moment est assez bien choisi pour citer un autre écrivain français, Paul Bourget, qui écrivait "Une révolution est toujours inaugurée par des naïfs, poursuivie par des intrigants, consommée par des scélérats".

Il se trompe, ce n'est pas du surréalisme mais du cynisme ou du pessimisme. Ça ne m'étonne pas vraiment que ce personnage soit un pessimiste.

J'ai la chance de travailler pour une société qui a au moins le mérite de ne pas avoir eu à se poser la question de savoir quelle position adopter vis-à-vis de Linux.

C'est pour ça qu'ils ne se sont pas senti obligés de lancer de multiples campagnes de FUD contre Linux. À noter, mais c'est un peu hors sujet, qu'ils aiment bien BSD, mais pas parce qu'il est meilleur (ce qui est peut être le cas), mais parce que la license BSD permet de piller les sources. D'ailleurs, dans la logique "la GPL c'est un cancer" : ils distribuent des produits GPL pour Windows : ils sont pour et contre la GPL. Tout est cohérent dans le meilleur des mondes.

C'est un système d'exploitation concurrent de Windows, comme AI/X, HP/UX, Solaris et autres MacOS X. Les relations entre Microsoft et Linux sont donc claires.

Ce n'est pas première fois qu'on reconnait que Linux est un concurrent de Windows, mais ce n'est pas souvent non plus, ça me fait plaisir.

Et parfois, il vaut mieux être un adversaire respectable qu'un allié intéressé. [...]

Pas sûr que l'image soit bonne, le lapin préfère n'importe lequel de ses alliés, même les plus mauvais et les plus perfides au chasseur, sauf à aimer finir à la casserole. ;-)

Quant à la respectabilité de Microsoft en tant qu'adversaire, je ne suis pas sûr non plus que ce type d'éditorial soit là pour en démontrer la véracité.

[...] Un autre sujet d'étonnement pour le visiteur fut certainement l'incroyable diversité de ce milieu "associatif".

[...] on se déchire joyeusement, [...] ce mouvement est en fait scindé en au moins trois familles "philosophiques" [...]

Tiens, maintenant nous sommes trois, plus deux. Les BSDistes ont été oubliés tout à l'heure. Ils lui seront grés de cette toute nouvelle considération.

On se déchire. Pour ce genre d'esprit étroit, la compétition, l'émulation entre amis est forcément une déchirure. Microsoft ne conçoit la compétition que s'il est le seul compétiteur.

[...] des ego assez volumineux et une forte propension à l'intolérance. [...]

C'est vrai que Stallman se la pète un peu ;-) , mais il n'a pas encore l'ego des dirigeants de Microsoft il me semble.

Et ces gens-là supportent assez mal l'expression de cette diversité de pensées [...]

Mis à part le fait qu'il lui semble qu'on supporte mal la diversité, que donne-t-il comme argument pour l'étayer ? Moi aussi j'étais à ce salon. J'ai vu des associations qui se prétaient des projecteurs, qui s'offraient le café ou l'apéro, qui passaient se féliciter les unes les autres (on se la joue un peu : alors on aime bien s'auto-féliciter). En fait, il doit concevoir l'acceptation de la diversité comme l'acceptation de la parole de son supérieur. Il ne conçoit pas qu'on puisse, tout en n'étant pas d'accord sur tout, être d'accord sur l'essentiel. J'ai vu à ce salon une «manifestation» (c'est un grand mot) contre le stand de Microsoft, mais rien entre les différentes associations. Je devais avoir la tête ailleurs.

Le salon "Solutions Linux" fut une occasion intéressante d'analyser ces relations au sein de la communauté et de constater qu'outre la rupture entre

Il a eu le temps d'analyser... nous en tout cas, on était débordé.

[...] une même famille mais désireux d'exprimer leur différence sans aucune retenue.

C'est vrai quoi ! Nous étions entre gens biens. Entre gens biens, on ne dit pas ce qu'on pense. On se retient. On laisse le chef de file parler ... Sacrée conception de la liberté d'expression ...

Que le diablotin OpenBSD soit représenté sur les affiches et tee-shirts faisant assez régulièrement subir les derniers outrages à un pingouin [...]

Cela ne peut pas être de l'humour. C'est forcément une preuve d'intégrisme. Il a raison. Microsoft, au moins, ne fait subir à notre pingouin aucun sévice. Soutenons-le dans cette voie !

Ils sont donc virulents les bougres... et c'est assez normal si l'on y réfléchit un peu :

Notons, au passage, l'utilisation de "les bougres" : je ne sais pas pourquoi, mais je sens comme du mépris dans l'expression.

ce dont on parle ici, c'est d'une famille et de relations fraternelles qui sont souvent passionnelles.

Il vient de comprendre quelque chose, voyons la suite ...

On a donc des membres d'une communauté qui se fonde sur la négation des concepts de réussite ou de performance, et qui doivent se débrouiller dans ces conditions avec la nécessité de gérer leur besoin d'exister.

Le voilà, le bon gros FUD des familles : le libre, ça ne se préoccupe pas de performance ou de réussite. Il venait de loin celui-là. Comme on est fraternel, on ne se préoccupe pas de réussir ou d'être performant. En fait, ça doit même être miraculeux qu'Apache fonctionne, que Linux soit utilisé sur de multiples plateformes d'hébergement. La recherche de performance est sans aucun doute ce qui fait que Microsoft aie attendu Windows 2000 et XP pour fournir NTFS avec ses Windows et pas du tout la volonté de fournir une raison d'être à NT. NTFS n'était sans doute pas encore au point, et donc on l'a réservé aux professionnels, les particuliers ayant besoin de la stabilité légendaire des systèmes de fichiers FAT16 et FAT32.

[...] Et tenter d'appréhender ces relations avec le filtre de la raison généralement utilisé pour comprendre un environnement professionnel est à mon avis assez vain : la raison s'arrête là ou débute la passion.

Je suis bête aussi, j'ai cru qu'il utilisait une réthorique rationnelle : pas du tout, il nous livre juste son sentiment. Microsoft doit fournir à tous ses employé une tribune pour qu'ils puissent y laissé aller leurs passions.

[...] Et Dieu sait qu'elles peuvent être à terme importantes ces conséquences...

Mais, que vient donc faire Dieu dans cette galère ? Pierre Bugnon : The Matrix's got you !

Ce que je me demande quand même, c'est, nos dissensions, si elles existent, en quoi leurs importantes conséquences peuvent bien toucher cette sympathique entreprise de Redmond ?

Etonnant, non ?

Veux-tu bien laisser Desproges là où il est ! Je doute qu'il ait apprécié d'être utilisé de la sorte ! En plus, il n'est pas mort depuis 70 ans, donc ses écrits appartiennent encore à ses héritiers. Peut-on les utiliser librement ? Ça on peut encore.

"Pourquoi êtes-vous là ?"

[...] Tout simplement parce que l'interopérabilité avec des environnements existants (Apple, Novell, les différents Unix/Linux, les systèmes centraux IBM ou Bull) est consubstantielle de la stratégie de Microsoft.

Alors, là je rigole à pleins poumons ! Microsoft se préoccupe tellement d'interopérabilité entre Linux et Windows qu'il est toujours impossible d'écrire sur une partition NTFS depuis Linux, que Windows ne sait toujours pas ni lire ni écrire sur les partitions Linux, BSD ou autres (du moins pas nativement), que Microsoft ne fournit jamais les spécifications des formats de fichiers qu'il utilise. Consubstantielle, je me marre. La substance de la stratégie de Microsoft, c'est : acheter les plus petits, les éliminer ou leur coller des procès sur le dos suivant l'intérêt que peut présenter ce qu'ils font pour Microsoft.


[...] "Plan 9" de Lucent Technologies [...] me semble personnellement beaucoup plus innovant que le noyau Linux [...]

Encore un avis personnel, nous sommes bien contents de voir avec quelle force cet argument est étayé.

Eh bien, il y a fort à parier que Microsoft fournira les outils nécessaires pour faire cohabiter cet environnement avec Windows.

Si c'est de la même façon que pour Linux et BSD, ils vont être bien avancés chez Lucent.

[...] des gens très intelligents réfléchissent à la manière de changer l'image négative qu'ont de l'informatique les entreprises,

Image que Microsoft s'évertue tous les jours à effacer en favorisant d'essort d'une saine et respectable concurrence tant qu'elle lui laisse 99% du marché.

image liée souvent à une dépendance complète vis-à-vis d'un fournisseur de matériel, de logiciels et de services. Citer des noms serait délicat d'un point de vue légal, mais ces sociétés, qui par leurs méthodes réussirent à faire naître ce sentiment de dépendance [...]

Entreprises aux rangs desquelles Microsoft ne tenait bien sur pas une place de choix. On dirait qu'il a mal digéré qu'IBM soutienne, pour des raisons sans doute stratégiques, Linux après avoir laissé tombé Microsoft comme une vieille chaussette. IBM s'acharne contre Microsoft, pas par vengeance (le 'vol' de DOS, OS/2, etc...) mais seulement pour ne pas dépendre d'eux. Est-ce si complexe à comprendre ?


[...] Cette approche fut largement mise en avant par les promoteurs d'Unix, système d'exploitation dont la promotion était basée sur une notion de systèmes "ouverts", censés garantir la portabilité des applications et qui fait maintenant rigoler tout le monde.

Ah bon ? Qui donc ? J'ai plutôt le sentiment d'un rire aigre. Linux tourne sur bien moins de plateformes matérielles que Windows : c'est de notoriété publique. Il est impossible de compiler un logiciel médiocre comme The Gimp sur la plupart des Unices, ni même sur Windows. La portabilité a fait son temps, c'est sûr.

[...] Nous avons donc actuellement deux écoles :

  • La portabilité [...]
  • L'interopérabilité [...]

Reconnaissons, qu'il décrit assez bien les deux modèles. C'est vrai que s'il n'existe plus qu'une seule solution matétielle et logicielle, le problème de la portabilité ne se pose plus, ni d'ailleurs celui de l'interopérabilité. Et cela nous met vraiment bien à l'abri de la dépendance vis à vis d'un constructeur, ou d'un éditeur.

Il est probable qu'Intel, AMD, IBM, Motorola (j'oublie des fondeurs) aimeraient bien le monopole d'un seul SE ne tournant que sur leur processeur. Mais leur participation conjointe au mouvement Open Source (aussi suspecte qu'elle puisse paraitre) fournit une assez bonne garantie d'indépendance vis à vis du fondeur.

Et c'est de cette interopérabilité que Microsoft était venu parler lors de ce salon "Solutions Linux", en montrant notamment les Services pour Unix (SFU 3.0), produit suffisamment intéressant pour avoir reçu lors du salon Linuxworld  à New York le "Open Source Product Excellence Awards for the Best System Integration Software".

Rien que d'imaginer qu'ils ont primé un logiciel propriétaire dans ces "Open Source Product Excellence Awards" laisse rêveur. Mais effectivement, Windows est capable grâce à ce logiciel d'une certaine interopérabilité avec divers Unices. Mais, on devrait dire opérabilité à sens unique : Microsoft utilisant les spécifiations libres des protocoles et des formats de fichiers, mais n'offrant pas en contrepartie les spécifications par exemple des documents MS-Word pour offrir une bonne interopérabilité.

L'interopérabilité au sens de Microsoft, c'est : je peux accéder à tout depuis Windows. Mais si je ne tourne pas sous Windows, je ne peux pas accéder aux ressources fournies par Windows.

Admirons, aussi comme Windows est capable d'opérer avec un système d'exploitation déjà présent sur un disque dur à l'installation : il efface le MBR, met le sien à la place, empêche aux démarrages suivant de démarrer l'ancien système. C'est de l'interopérabilité !


Le fait qu'un produit Microsoft reçoive un prix lors d'une conférence entièrement dédiée à Linux montre qu'il y a des personnes sensées dans le monde de l'Open Source [...] . Ca aussi c'est étonnant, non ?

Eh bien non ! Ce n'est pas très étonnant qu'il y ait des «personnes sensées dans le monde de l'Open Source». Mais par contre, je ne vois pas en quel honneur ce monsieur peut donner des leçons de pragmatisme au mouvement Open Source, lui qui travaille pour une entreprise dont le représentant sur ce salon a affirmé que Microsoft ne développerait jamais aucun logiciel sur une plateforme GPL, même si Linux devenait prépondérant (je rêve). C'est à voir, mais je doute que ce soit vrai : dans ce cas, ils se fondraient dans le mouvement.

Mais puisqu'on parle de dépendance, de systèmes propriétaires, de plein de choses qui fâchent en fin de compte, pourquoi ne pas essayer de se poser les quelques questions gênantes, et en profiter pour faire tomber quelques masques...

C'est vrai, cela, posons les questions qui fâchent ! Mais qui fâchent qui au fait ?

Dépendance, quelle dépendance ?

1. On commence en douceur : Quelle est la part de Microsoft dans le budget informatique d'une entreprise ? [...] Les contrats de licences et les prestations de service et support avec Microsoft représentent généralement moins de 5% d'un budget informatique. [...]

[...] le budget global informatique a eu légèrement tendance à doubler. Au profit de quels postes ? [...]

Une indication : ce n'est pas le poste matériel qui a augmenté.

Tient, il les sort de son chapeau tous ces chiffres ? Pas une seule référence à rien. C'est normal : tout le monde les connait, et tout le monde est d'accord avec. D'ailleur, il est interdit de les remettre en cause.

Prenons un PC standard : 1500€ prenons une license Microsoft Windows XP Pro Version Education 120€ + Microsoft Office XP Standard Version Education : 151€ (j'ai pris les versions Education, car elles sont parmis les moins chères), total : 271€ soit effectivement 5,53%. Maintenant, ce sont des licences 1 utilisateur réservées aux étudiants, aux lycéens et aux professeurs. Les entreprises ont aussi des tarifs préférentiels. Mais pour l'utilisateur Lambda, XP Pro 1 utilisateur : 480€ + Office XP Standard 1 utilisateur : 625€ = 1105 €, soit plus de 73% du prix du PC. Les nombres, avec un peu d'entrainement, on peut leur faire dire tout et n'importe quoi : c'est ce que j'ai fait.

En fait, suivant les études (et surement leur degré de proximité avec Microsoft), Windows revient plus, autant ou moins cher que Linux si l'on prend en compte tous les coûts liés à leur utilisation. Je ne vois pas de raison de faire confiance plutôt à l'une ou à l'autre de ces études. Voici un exemple réel de comparaison de coûts d'utilisation de Linux et de Windows. On y apprend qu'aprés expérimentation, la société Merrill Lynch a décidé qu'utiliser (pour certaines utilisations) Linux était moins cher.

C'est quand même bizarre d'oublier (sans doute de bonne foi, vu l'objectivité du reste de l'article) la dépendance à l'égard des formats de fichiers propriétaires et le fait d'utiliser un logiciel Microsoft, c'est, en cas de changement de logiciel, la perte probable d'une partie de ses documents ou de leur mise en forme.

2. Où est le vrai enjeu ?

L'enjeu, il est évidemment dans le fait que les offres matérielles basées sur les processeurs Intel deviennent suffisamment sophistiquées et performantes pour être une alternative crédible aux mainframes [...]

Pour être très direct, des fabricants d'ordinateurs brandissant jusqu'à présent la portabilité (qui fait rigoler tout le monde, je le rappelle)

J'ai, avouons-le, moi aussi le fou-rire

pour freiner la pénétration de Windows et Intel dans leur domaine protégé [...] Et ça, c'est mal.

J'allais le dire... Ce n'est pas cela qui pourrait motiver Microsoft dans ses multiples FUD contre Linux et la GPL.

Un petit exemple pour illustrer cet aspect performances ?


On peut noter avec plaisir que cela concerne Linux directement puisqu'aucune machine n'utilisant Linux n'est dans le test en question.

Par contre ce test qui compare frontalement Linux/Apache/PHP par rapport à Windows 2000/IIS/ASP est beaucoup moins défavorable à Linux... puisque sur 2 tests sur 3 Linux se montre plus performant, et dans le cas du test défavorable, il est fait utilisation de PostgreSQL (logiciel libre...) en conjonction des produits Microsoft...

S'aventurer dans le domaine des performances n'est sans doute pas aussi simple que de sortir un 'pauvre' test de sa manche. Il faudrait faire un vrai test, complet et donc complexe (et donc surement coûteux) pour qu'il puisse être convaincant. De plus, il faudrait que les différents systèmes mis en test soient installés dans les mêmes conditions (même matériels, même niveau de compétence vis à vis du système installé : c'est à dire ne pas prendre un spécialiste de Windows pour installer le Linux qui servira aux tests...) et que les tests soient, d'une part représentatifs, d'autre part retiennent, a priori, l'adhésion des spécialistes des systèmes mis en confrontation.

Prenons les benchmarks du Transaction Processing Council [...]

Ça cause effectivement... par exemple : TPC-H, montre bien que Windows ne souffre d'aucune concurrence parmi les Unices...

On parle ici [...] pour faire simple de la bonne grosse informatique, habituellement très chère.

Bonne grosse informatique (j'aurais, personnellement ajouté 'des familles') ? N'est-ce pas un peu simplificateur comme point de vue ?

[...] Il est donc urgent de réagir. La guerre des processeurs étant quasiment jouée, il faut donc attaquer Windows.

Si vous n'étiez pas au courant, voilà qui est fait : il y a un complot internationnal contre Microsoft ! Microsoft risque de ne plus être leader du marché.

Non pas pour continuer à vendre des implémentations maison d'Unix, mais surtout pour pouvoir vendre des prestations de service, des applications [...]

Alors que Microsoft n'a pas du tout comme objectif de nous vendre du service.

et l'environnement d'exécution sous Java qui, pour Windows, est gratuit et intégré (c'est le framework .NET).

Alors que c'est bien connu, Java : c'est payant, et cher.

Choisir Windows, c'est s'éloigner d'Unix. C'est miser sur une intégration qui coupe certains éditeurs ou constructeurs de sources de revenus importantes.

Alors que choisir Linux, c'est s'éloigner de Windows et gagner plein de sous. Et ça, c'est vraiment mal ! Gagner des sous, ce n'est pas Microsoft qui ferait cela.

[...] Quelques acteurs majeurs de l'industrie informatique ont rapidement compris l'intérêt de fournir des machines Intel sous Linux pour préserver leurs offres sous Unix de la pression imposée par Windows.

Pas pour être intépendant de Windows, pas parce que les perfomances et la stabilité étaient au rendez-vous, mais uniquement pour faire la nique à Microsoft ! Un complot, je vous dis !


Comme un petit exemple vaut mieux qu'un long discours, voilà un test fait par des gens (qui continuent d'utiliser ASP... donc qu'on ne peut pas soupsonner d'être pro-logiciels libres) : compilation de scripts par un serveur apache/php par rapport à IIS/ASP. Il montre qu'Apache/PHP sert deux fois plus de requètes que IIS/ASP... Le test d'affichage d'une liste de produit est moins favorable a Linux, mais montre que le meilleur couple utilise une application libre : PostgreSQL. Le test simulation d'affichage d'un bandeau ou d'un produit montre lui qu'un Linux bien configuré avec un bon gestionnaire de bases de données est plus performant que Windows IIS. Il faut bien sur prendre ces tests avec tout le recul nécessaire : il ne montre pas que Linux est ou n'est pas toujours plus performant que Windows, mais ils montrent qu'il peut l'être dans certaines situations. Peut-être est-ce pour cela que certaines sociétés préfére utiliser les logiciels libres : elles les ont essayés et adoptés !

"En plus, Monsieur le client, vous allez voir combien il est intéressant pour vous de ne plus dépendre des licences Microsoft, vous allez enfin vous libérer du joug de cette société dont vous êtes dépendant. Signez là, et regardez ailleurs, parce que maintenant nous allons pouvoir continuer à nous occuper de vous... comme avant".

C'est la caricature de qui exactement ? Ils font vendre des PC avec Windows préinstallé. Lorsque vous l'allumez, on vous affiche un texte de 5 pages que personne ou presque ne lit, dans lequel on aprend que l'on peut refuser la license. Mais vous avez essayé de vous faire rembourser un Windows vendu de cette façon parce que vous n'étiez pas d'accord avec la license ? Pour y arriver il faut être vraiment très persévérant. Essayez, vous verrez.

Que les entreprises ne réalisent pas que la démarche consiste à préserver leur vraie dépendance vis-à-vis de sociétés qui ont oublié que l'informatique devait être au service de ses utilisateurs, est assez étonnant.

C'est vrai, Mandrake, SuSE, RedHat, Slackware, Debian font des distributions de Linux dont le seul but est de faire plein de pognon. Premièrement, c'est mal de vouloir gagner de l'argent. Deuxièmement, ce sont des nuls : ça ne marche pas bien. Si leur but c'était d'être au service des utilisateurs au moins ils feraient des bénéfices : regardez Microsoft.

[...] Mais que cet O.S. soit mis en avant pour résoudre le problème de la dépendance vis-à-vis des fournisseurs est, à mon avis, une approche assez suspecte.

Ben voyons, Debian est à la solde d'un énorme groupe trans-national dont le but est de rendre toute l'informatique mondiale dependante de ses choix stratégiques.

[...] je vous propose de réfléchir sur quelques points qui peuvent s'avérer importants pour l'avenir de la communauté Linux et, de façon plus générale, pour le monde de l'Open Source.

Merci du service, elle vous en sera éternellement reconnaissante. Le lapin écoute le chasseur (pour reprendre l'image).

[...] Je me demande combien de projets Open Source intègrent illégalement des technologies brevetées.

Autre chose, si un logiciel libre viole la propriété intellectuelle, c'est facile à prouver : on dispose du source. Par-contre pour un logiciel propriétaire c'est plus problématique. En fait seules les grosses entreprises ayant les moyens de s'offrir un portefeuille de brevets ont un intérêt dans les brevets. Lire à ce sujet : LMF50 p. 24.

C'est juste une question, mais elle me semble importante parce que l'enjeu est de savoir si la boite de Pandore va être ouverte... et qu'elle en seront les conséquences.

La boite de Pandore ? Rien que ça ? Nous allons perdre l'immortalité ? L'informatique a vécu pendant plus de 30 ans sans brevet logiciel (et Microsoft a d'ailleurs profité de cet âge d'or) en Europe. Elle s'est développée au point de devenir indispensable à nos sociétés. N'est ce pas plutôt de vouloir instaurer un système de brevets sur les logiciels en Europe qui constituerait l'ouverture de la boite de Pandore ?


[...] Au moins deux fournisseurs majeurs de distributions Linux ont annoncé une modification importante de leur politique de support pour les versions "normales" de leur système d'exploitation. La nouveauté, c'est que le support ne sera plus assuré que pendant un an après la mise sur le marché d'une version.

Alors que Windows assure un support pendant 50ans...

Au bout d'un an, vous pourrez bien sûr continuer à obtenir des correctifs,

Parce qu'ils existent ...

mais il vous faudra les installer à la main (pas simple), passer par des sociétés

Non, c'est sûr, un administrateur de parc informatique ne doit pas savoir appliquer un patch : patch -p1 < nomdu.patch && make && make install c'est vraiment trop complexe à comprendre pour un administrateur.

qui fourniront des versions "packagées" de ces correctifs (ce ne sera pas gratuit), ou vous reposer sur des prestations de service [...]

En quoi c'est différent des Services Pack de Microsoft ? On ne les applique pas à la main peut-être ? Je me rappelle l'installation d'une mise à jour d'internet explorer qui m'a obligé à réinstaller Windows et toutes mes applications. C'est mieux ? En plus il passe sous silence que ces deux distributions majeures fournissent de toute façon des mise à jours de l'ensemble de leur système en même temps : très complexe pour une Mandrake par exemple puisqu'il suffit cliquer sur un bouton.

Evidemment, il est possible d'obtenir des versions "professionnelles" de ces distributions pour lesquelles les correctifs sont fournis un peu plus longtemps, mais allez jeter un coup d'oeil sur les prix. Ils sont... comment dire... substantiels. Et n'oubliez pas qu'on parle de système de souscriptions. C'est donc tous les ans que vous payez... [...]

Incroyable, ces sociétés vendent leurs services ! Mais c'est inadmissible. On ne peut vendre que des numéros de série, pas des services !


Les failles de sécurité

[...] Si l'on regarde les faits, on est ici en plein fantasme.

A propos de fantasme, cette page

contenant le code :

<html> <form> <input type crash> </form> </html>

fait planter la plupart des versions de MSIE depuis Windows 98 (au moins).

Les faits les

voici :

- Il y a moins de failles de sécurité dans les systèmes d'exploitation Microsoft que dans les distributions Linux. Suivant les distributions, le rapport varie de deux à plus de trois fois moins

Ben oui, s'il le dit, on le croit. Ce n'est pas n'importe qui : Architecte, Département Marketing Technique de Microsoft France.

De plus, le calcul des failles trouvées sur un SE (et pas OS, on est en France, gamin !) comme une distribution Linux contenant plusieurs milliers d'applications comparées au nombre de failles trouvées sur un SE comme Windows contenant une bonne vingtaine d'applications (comme ftp.exe : sous license BSD ...) est parfaitement stupide. C'est un peu comme comparer en nombre les morts sur les routes à Brive La Gaillarde et aux Etats- Unis. Heureusement, la mauvaise foi ne tue personne...

Moi, je vais citer mes sources : www.zdnet.com.au.

SENombre de failles
en 2000en 2001Total
Windows 2000522476
Windows NT 4.071N.C.71 au moins
Mandrake 7.1262753
Mandrake 7.0372259
Debian 2.2482674
RedHat 7.0282856

Ces statistiques sont bien sur sujette à diverses cautions (en particulier, j'ai peine à croire que Debian soit moins sur que Mandrake, ce qui montre bien d'ailleur la stupidité de ce type de comptabilité...), mais comme elles sont faites par un groupe de presse qui n'est pas spécialement pro-Linux, ni anti-Microsoft, on peut penser (peut-être est-ce un tort) qu'elles montrent bien que Linux est globalement plus sur que les systèmes d'exploitations de Microsoft, si l'on se contente de lister le nombre de failles répertoriées. On pourrait, si l'on comptait comme M. Bugnon, dire que Mandrake 7.1 est 30% ((76-53)/76*100) plus sécurisée que Windows 2000 ...


Avec les nombres fournis par Security Focus, je me suis amusé à compter les vulnérabilités dévoilées sur le site :

SEVulnérabilitésPériode
Microsoft400entre le 2/9/2001 et le 17/5/2003
MandrakeSoft51entre le 26/9/1999 et le 13/5/2003
RedHat169entre le 1/6/1999 et le 16/5/2003

Encore une fois, je ne fais absolument pas confiance à ce genre de statistiques, mais si l'on veut se battre sur le plan des nombres, il faut savoir que tous ne sont pas défavorables à Linux contrairement à ce qu'affirme, sans aucune preuve autre que sa bonne fois, M. Bugnon.


- Si l'on s'intéresse à la criticité des problèmes corrigés [...]

Un truc intéressant aussi, c'est la vitesse à laquelle sont comblées ces failles de sécurité.

- Deux chevaux de Troie ont été découverts dans des logiciels en 2002. Pas sur Windows, mais sur OpenSSH et sur Sendmail (alertes CERT/CC 24 et 28). [...]

Les vers qui affectent MS-Office, OutLook n'ont aucun rapport bien sûr ... À ce propos, sur le site de Microsoft on peut trouver une liste de mise à jour sur laquelle on trouve, pour le mois d'Avril 2003, 6 patchs, dont 3 sont appelés 'cumulative patch' qui corrigent, au dire de Microsoft, parmi d'autre, des vulnérabilités permettant d'executer un code arbitraire, un 'buffer overrun' dans le noyau de Windows pouvant conduire à une élévation de privilège, un problème dans le système de mur pare feu qui peut causer un déni de service, et un problème dans la machine virtuelle de Microsoft qui peut compromettre le système. Et ce n'est pas moi qui le dit : c'est Microsoft, ce n'est donc que ce qu'ils ont voulu nous dire : tout si on a confiance dans leur transparence, la partie visible si l'on pense que transparence et Microsoft ne font pas bon ménage.

- En 2002, Microsoft a, en moyenne, mis à disposition les correctifs de sécurité 12 jours après que les failles aient été rendues publiques. On est à plus de 50 jours (de moyenne, je le rappelle) pour certaines distributions. Et

La, je serais vraiment curieux de savoir de quelle distribution il parle, que je ne m'en serve pas. En plus un administrateur réseau qui n'est pas capable de compiler les sources du logiciel fautif pour corriger la faille mérite-t-il encore le nom de d'administrateur...

c'est normal, parce que les fournisseurs de distribution Linux doivent collaborer avec les équipes de développeurs des composants fautifs et ensuite les "packager" [...]

C'est vrai qu'au moins Microsoft n'a pas à collaborer avec qui que ce soit... La collaboration : c'est mal !


Il ne m'est évidemment pas possible de publier sur un site Microsoft les noms [de ces] sociétés [...]

Ben non, sur le site de Microsoft on n'a pas le droit de diffamer une autre société. Par contre, diffamer une communauté c'est possible, vu que ce n'est personne...

Si vous êtes courageux [...]

Le courage ça recouvre deux notions bien différentes. En l'occurence, par courage il entend : '"ourageux dans le travail" pas "courageux dans ses prises de positions".

[...] Pour les personnes intéressées par le fond, ce projet [TCPA] consiste à permettre d'isoler certains composants applicatifs de processus hostiles exécutés par le système d'exploitation. Donc de limiter les conséquences de l'exploitation d'un dysfonctionnement du système d'exploitation (faille de sécurité) ou d'une mauvaise

Le système de restriction des droits par utilisateur implémenté sur tous les Unix ne permet certes pas cela ...

manipulation de l'utilisateur (ouverture d'un fichier suspect attaché à un email par exemple). En gros si une attaque est réussie, puis-je protéger mes

C'est vrai que sous Linux, on est très touché par ce type de problème. Vous connaissez quelqu'un qui a eu ce problème sous Linux ? En plus, c'est drôle de vouloir protéger l'utilisateur de ses propres actions. Mais c'est normal, après avoir dressé les utilisateurs à cliquer sur 'Ok', il faut bien mettre quelques barrières, pour lui éviter de cliquer sur 'Ok' quand on lui demande s'il accepte le CLUF de Microsoft (nom de la license Microsoft).

informations sensibles sans reformater mon disque ? [...]

Là, on le prend en flagrant délit d'utilisation de Windows. Formater son disque dur, c'est un réflexe d'utilisateur de Windows, jamais un linuxien ne ferait cela.

Pour la forme, on a ici une illustration assez intéressante des mécanismes de propagation de l'information dans ce monde hyper sensible qu'est l'informatique :

[...]

- Les [http://www.cl.cam.ac.uk/~rja14/tcpa-faq.html thèmes développés] sont, en gros, que Microsoft va être le maître de votre PC, que vous serez esclaves des sociétés multimédia (avec une bonne grosse confusion entre Palladium et le Digital Right Management - DRM) [...]

La dernière version du Window Media Player n'oblige pas du tout pour s'installer à valider une license qui oblige explicitement l'utilisateur à accepter les mises à jour de sécurité de celui-ci, et qui autorise le logiciel à effacer des fichiers "illicites" sur le disque dur de l'utilisateur.

Ils veulent simplement que ce soit le logiciel qui décide ce qui est "licite" et ce qui ne l'est pas. Et on n'a pas le droit de ne pas être d'accord !


les membres de TCPA (HP, IBM, Intel et Microsoft) vont empêcher le bon fonctionnement des logiciels dits libres sur les prochaines générations de machines. Ce qui semble assez ridicule compte-tenu des investissement faits par ces sociétés (hormis Microsoft) sur Linux...

Sauf, qu'après tes mises en garde contre ces sociétés, on s'inquiète quand même un peu...

[...]
- Ce qui se raconte est affligeant mais c'est en anglais. Donc notre bon pays ignore superbement la polémique

Ouf ! Microsoft l'a échappé belle.

- Peut-on accepter que les Français restent insensibles à cette évidente violation des plus élémentaires libertés individuelles ? Certes non. Qu'importe la véracité des hypothèses avancées, il est urgent de les traduire et de donner à l'affaire l'ampleur qu'il convient

Surtout que Microsoft n'a pas de service de presse capable de réagir... Je propose une souscription pour payer à Microsoft un service de presse digne de ce nom.

[...] Jamais lors du cheminement de cette "rumeur", Microsoft n'a été contacté pour donner son avis sur les écrits de Ross Anderson. Jamais les personnes ayant relayé ces "informations" n'ont pris la peine de lire les explications disponibles sur les sites Web Microsoft.

Qu'est-ce qu'on est con quand même ...

On est donc ici dans un mécanisme assez pervers dans lequel les suppositions d'une personne (aussi honorable soit-elle) deviennent des "informations" par le simple fait qu'elles sont reprises par quelques médias sans souci de vérification des faits.

Microsoft victime d'un FUD. C'est mal.

[...] Pour conclure, je vais juste rappeler l'introduction de cet édito, et la phrase de Boris Vian "Dire des idioties, de nos jours où tout le monde réfléchit profondément, c'est le seul moyen de prouver qu'on a une pensée libre et indépendante". Je ne sais pas pour vous mais, en ce qui me concerne, cette phrase semble très bien illustrer ce qui ce passe dans le monde de l'informatique.

C'est un point que je partage totalement.

Et quelque part, c'est assez normal : le monde informatique est tellement complexe [...]

Sauf que de la part d'une société qui prétend simplifier l'informatique, il est un peu mal venu de dire que c'est complexe. Je pensais qu'avec Microsoft Windows, on réglait tous les problèmes de communication de l'entreprise, qu'il suffisait de cliquer sur "OK" ? J'ai sans doute été victime d'une campagne de publicité mensongère, payée par une société de Redmond dont le nom commence par M.

L'informatique est aussi un domaine dans lequel on trouve des gens qui prétendent changer le monde et d'autres qui veulent changer les hommes.

C'est beau ...

L'informatique est un laboratoire extraordinaire, une des dernières "terrae incognitae" de notre société moderne. Mais c'est aussi et surtout un outil...
C'est peut-être ce qui confère à tout ceci un petit côté surréaliste.

La Matrice, c'est elle le côté surréaliste... Comme dirait Pierre Bugnon : «Enfin moi, ce que j'en dis...»






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Dernière modification : 09/05/2003 Fred ©  -2003 Frédéric Bonnaud merci à misc, prae et citrouille pour leurs informations et corrections