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= iptables par l'exemple =
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=== 2.2/ Les commandes ===
=== 2.2/ Les commandes ===


iptables n'est pas livré avec une interface graphique ; les commandes et les règles sont passées en ligne de commande. Le mieux est d'écrire des scripts (à rajouter dans <tt>/etc/rc.d/init.d</tt>) qui permettent d'appliquer toutes les règles d'un seul coup, dès le démarrage de GNU/Linux.
iptables n'est pas livré avec une interface graphique par défaut ; les commandes et les règles sont généralement passées en ligne de commande. Le mieux est d'écrire des scripts (à rajouter dans <tt>/etc/rc.d/init.d</tt>) qui permettent d'appliquer toutes les règles d'un seul coup, dès le démarrage de GNU/Linux.
 
La plupart des distributions proposent cependant des outils graphiques ou semi-graphiques pour configurer le pare-feu. Ainsi, Red Hat et Fedora proposent <tt>system-config-firewall-tui</tt> et <tt>system-config-firewall </tt>, Mageia utilise <tt>Shorewall</tt>, Ubuntu <tt>UFW</tt>.


==== 2.2.1/ Commandes principales ====
==== 2.2.1/ Commandes principales ====
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Nous allons écrire un script qui permettra de charger automatiquement au démarrage de la machine ou sur demande les règles du pare-feu qui seront stockées dans le fichier <tt>/etc/firewall.sh</tt>. <br />Le script de démarrage sera nommé <tt>/etc/init.d/firewall</tt>. Bien sûr, on n'oubliera pas d'exécuter un <tt>chmod +x</tt> sur les 2 scripts que nous allons créer au long de ce chapitre.
Nous allons écrire un script qui permettra de charger automatiquement au démarrage de la machine ou sur demande les règles du pare-feu qui seront stockées dans le fichier <tt>/etc/firewall.sh</tt>. <br />Le script de démarrage sera nommé <tt>/etc/init.d/firewall</tt>. Bien sûr, on n'oubliera pas d'exécuter un <tt>chmod +x</tt> sur les 2 scripts que nous allons créer au long de ce chapitre.
À noter que dans de nombreuses distributions, ce script existe déjà. Ainsi, sous Red Hat et Fedora, il s'appelle <tt>/etc/init.d/iptables</tt>. Le service associé s'appelle <tt>iptables</tt> et lorsqu'il est actif, il utilise les règles définies dans le fichier <tt>/etc/sysconfig/iptables</tt>.


Go ! <br />Fichier de chargement <tt>/etc/init.d/firewall</tt> : <br />  
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Ceci était bien évidemment un exemple, vous pouvez dès à présent préparer votre propre pare-feu personnalisé ! <br />Vous pouvez l'adapter à vos besoins, votre connexion vers internet (par ADSL par exemple), etc.
Ceci était bien évidemment un exemple, vous pouvez dès à présent préparer votre propre pare-feu personnalisé ! <br />Vous pouvez l'adapter à vos besoins, votre connexion vers internet (par ADSL par exemple), etc.
== Sauvegarder, restaurer et rendre permanente la configuration ==
Pour voir si iptables est activé comme service au démarrage, tapez (pour <tt>systemd</tt>) :
<div class="code">
<nowiki>#</nowiki> systemctl list-unit-files |grep iptables
iptables.service                            disabled
</div>
Si vous voyez ''enable'', c'est que votre pare-feu est bien activé.
Sinon, pour l'activer :
<div class="code">
<nowiki>#</nowiki> systemctl start iptables
</div>
Si votre distribution n'utilise pas <tt>systemd</tt>, tapez :
<div class="code">
<nowiki>#</nowiki> chkconfig --list iptables|grep iptables
  iptables      0:off 1:off 2:on 3:on 4:on 5:on 6:off
</div>
Et pour l'activer :
<div class="code">
<nowiki>#</nowiki> chkconfig iptables on
</div>
<tt>iptables-restore</tt> et <tt>iptables-save</tt> sont deux commandes associées qui permettent de sauvegarder/restaurer la configuration Netfilter, dans un fichier spécifié, par exemple <tt>/etc/sysconfig/iptables</tt> sous Red Hat et Fedora. Généralement, ces commandes peuvent être appelées par le service, typiquement :
<div class="code">
<nowiki>#</nowiki> service iptables save
</div>
Sous Ubuntu et Debian, c'est la commande <tt>iptables-persistent</tt> qui gère les règles iptables au démarrage, avec comme argument <tt>save</tt> pour sauvegarder les règles, <tt>flush</tt> pour les vider et <tt>reload</tt> pour les recharger, tout cela en se basant sur le fichier <tt>/etc/iptables/rules.v4</tt> (resp. v6 pour IPv6).


== Autres ressources ==
== Autres ressources ==
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Cliquez sur 'ShieldsUP!', puis sur l'un des boutons : 'Test My Shields !" et "Probe My Ports !". Ça vaut pas un bon <tt>nmap</tt> fait par un ami, mais ça permet de voir ou on en est.
Cliquez sur 'ShieldsUP!', puis sur l'un des boutons : 'Test My Shields !" et "Probe My Ports !". Ça vaut pas un bon <tt>nmap</tt> fait par un ami, mais ça permet de voir ou on en est.


== Sauvegarder et restaurer la configuration ==
Évidemment, si vous êtes derrière une box internet (Freebox, Livebox etc.), ce sera son pare-feu à elle - il s'agit d'ailleurs probablement d'<tt>iptables</tt> également - qui sera testé et non pas celui de votre distribution.
 


<tt>iptables-restore</tt> et <tt>iptables-save</tt> sont deux commandes associées qui permettent de sauvegarder/restaurer la configuration Netfilter.




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{{Copy|12/11/2001|[mailto:duracell_chez_apinc_point_org Arnaud de Bermingham]|DP}}
{{Copy|12/11/2001|[mailto:duracell_chez_apinc_point_org Arnaud de Bermingham]|DP}}
[[Catégorie:Sécurité et vie privée]]

Dernière version du 19 décembre 2023 à 23:27

iptables par l'exemple

par Arnaud de Bermingham révision par Jice, Fred, Jiel

Introduction

Cet article présente de façon pratique la mise en place d'un pare-feu (en anglais, firewall) ou d'un proxy sur une machine GNU/Linux tournant au minimum avec un noyau 2.4.

Pour des informations plus théoriques sur les pare-feux et les proxys, vous pouvez lire l'article pare-feu.

Présentation d'iptables

iptables est une solution complète de pare-feu pour le système GNU/Linux depuis le noyau 2.4, remplaçant ipchains, le pare-feu du noyau 2.2. iptables permet de faire du firewalling à états (stateful), de la translation de port et d'adresse, du filtrage au niveau 2 et beaucoup d'autres choses que nous n'allons pas aborder comme le « mangle » ou modification des paquets à la volée (atchoum).

iptables est fiable et dispose de très nombreuses options qui permettent de faire du filtrage très fin.

Précisons dès maintenant que le module qui fournit au noyau Linux les fonctions de pare-feu, de partage de connexions internet (NAT) et d'historisation du trafic réseau s'appelle Netfilter. iptables est en fait juste l'outil qui permet à un administrateur de configurer Netfilter en mode utilisateur.

Licence d'iptables

iptables et le framework NetFilter sont sous licence libre GPL.

1/ Installation

1.1/ Prérequis

iptables est installé en standard sur de nombreuses distributions GNU/Linux récentes (kernel 2.4.x. ou supérieur).

iptables a besoin au minimum d'un noyau 2.4 compilé avec des options spéciales. Ceci ne pose pas de problèmes avec les noyaux génériques des principales distributions : tout a déjà été fait pour vous.

Bref, sur une distribution récente et standard, passez à la partie 2/.

1.2/ Options de compilation du kernel

Si vous désirez re-compiler votre kernel, il faut spécifier les options nécessaires au fonctionnement d'iptables.

Les options suivantes doivent êtres activées en module (M) ou dans le kernel (Y) :

CONFIG_PACKET
CONFIG_NETFILTER

CONFIG_IP_NF_CONNTRACK
CONFIG_IP_NF_FTP
CONFIG_IP_NF_IRC
CONFIG_IP_NF_IPTABLES
CONFIG_IP_NF_FILTER
CONFIG_IP_NF_NAT
CONFIG_IP_NF_MATCH_STATE
CONFIG_IP_NF_TARGET_LOG
CONFIG_IP_NF_MATCH_LIMIT
CONFIG_IP_NF_TARGET_MASQUERADE

et éventuellement :

CONFIG_IP_NF_COMPAT_IPCHAINS pour garder la compatibilité avec ipchains.
CONFIG_IP_NF_COMPAT_IPFWADM pour garder la compatibilité avec ipfwadm.
CONFIG_IP_NF_TARGET_REDIRECT indispensable, pour les proxies transparents par exemple.
CONFIG_IP_NF_MATCH_MAC permet de matcher avec les adresses MAC.

Ne pas oublier le support réseau et TCP/IP et compiler le kernel comme d'habitude :
make dep && make clean && make bzImage && make modules && make modules_install

1.3/ Installation

Récupérer le package netfilter et l'installer comme d'habitude avec apt-get, urpmi, emerge...

Notons que sur les versions inférieures a Red Hat 7.1, il faut compiler un noyau 2.4 car iptables ne supporte pas les noyaux 2.2.x. La compilation de iptables est complexe. Le mieux est de lire le fichier INSTALL du package des sources.

1.4/ Chargement des modules

Dans le cas ou les options iptables du noyau ont été compilées en modules, il est nécessaire de charger ces modules avant de pouvoir utiliser iptables :

# modprobe ip_tables

selon les besoins, on peut éventuellement charger les modules suivants :

# modprobe ip_nat_ftp
# modprobe ip_nat_irc
# modprobe iptable_filter
# modprobe iptable_mangle
# modprobe iptable_nat

Si on a besoin de pouvoir rediriger (forward) les paquets IP arrivant sur un interface réseau (connectée par exemple à Internet) vers une autre interface réseau (connectée par exemple au réseau local), il sera nécessaire, dans la plupart des cas, d'exécuter cette commande :

# echo 1 > /proc/sys/net/ipv4/ip_forward

afin de l'indiquer au noyau.

Nota bene : tous les modprobe semblent inutiles car le kernel les charge automatiquement si l'on se sert de l'une des fonctionnalités d'iptables.

2/ Présentation

2.1/ Les tables

  • Table NAT (Network Address Translation) : Table utilisée pour la translation d'adresse ou la translation de port.
    Il a 2 types de chaînes# : PREROUTING qui permet de spécifier « à l'arrivée du pare-feu » et la chaîne POSTROUTING qui permet de spécifier « à la sortie du pare-feu ». Il existe 3 targets (ou cibles) : DNAT*, SNAT* et MASQUERADE*.
  • Table FILTER : C'est la table par défaut lorsque l'on en spécifie pas.
    Cette table contient toutes les règles de filtrage, il existe 3 types de chaînes : FORWARD pour les paquets passant par le pare-feu, INPUT pour les paquets entrant et OUTPUT pour les paquets sortants. Les cibles disponibles sont : ACCEPT, DENY, DROP, REJECT °.
  • Table Mangle : C'est la table qui contient les règles pour la modification de paquets.
    Elle est peu utilisée et ne sera pas décrite dans cet article.

A noter : Les règles sont évaluées dans l'ordre, par défaut la table FILTER est vide et donc accepte tout. Aucune règle de translation d'adresse n'est présente par défaut.

# chaîne
une chaîne est une suite de règles, qui sont prises dans l'ordre ; dès qu'une règle s'applique à un paquet, elle est déclenchée, et la suite de la chaîne est ignorée.
* SNAT
Permet de modifier l'adresse source du paquet.
* DNAT
Permet de modifier l'adresse destination du paquet.
* MASQUERADE
Une passerelle (gateway) transforme les paquets sortants passant par elle pour donner l'illusion qu'ils sortent de la passerelle elle-même par un port alloué dynamiquement ; lorsque la passerelle recoit une réponse sur ce port, elle utilise une table de correspondance entre le port et les machines du réseau privé qu'elle gère pour lui faire suivre le paquet.
° policy ACCEPT
Permet d'accepter un paquet grâce à la règle vérifiée.
° policy DROP
Rejet d'un paquet sans message d'erreur si la règle est vérifiée ("non ! j'en veux pas mais je dis rien à l'expediteur").
° policy REJECT
Rejet avec un retour de paquet d'erreur à l'expediteur si la règle est verifiée ("un paquet recommandé de La Poste refusé par son destinataire").
° policy LOG
Affiche le résultat vers la sortie standard.
Peut être associé a un préfixe pour une meilleure lisibilité (un préfixe pour les paquets rejetes,un autre pour les paquets forwardés etc...).
Exemple : -j LOG --log-prefix '[IPTABLES DROP] : '

2.2/ Les commandes

iptables n'est pas livré avec une interface graphique par défaut ; les commandes et les règles sont généralement passées en ligne de commande. Le mieux est d'écrire des scripts (à rajouter dans /etc/rc.d/init.d) qui permettent d'appliquer toutes les règles d'un seul coup, dès le démarrage de GNU/Linux.

La plupart des distributions proposent cependant des outils graphiques ou semi-graphiques pour configurer le pare-feu. Ainsi, Red Hat et Fedora proposent system-config-firewall-tui et system-config-firewall , Mageia utilise Shorewall, Ubuntu UFW.

2.2.1/ Commandes principales

-A --append : Ajoute la règle à la fin de la chaîne spécifiée
Exemple :
# iptables -A INPUT ...

-D --delete : Permet de supprimer une chaîne. On peut l'utiliser de 2 manières, soit en spécifiant le numéro de la chaîne a supprimer, soit en spécifiant la règle à retirer.
Exemples :
# iptables -D INPUT --dport 80 -j DROP
# iptables -D INPUT 1

-R --replace : Permet de remplacer la chaîne spécifiée.
Exemple :
# iptables -R INPUT 1 -s 192.168.0.1 -j DROP

-I --insert : Permet d'ajouter une chaîne dans un endroit spécifié de la chaîne.
Exemple :
# iptables -I INPUT 1 --dport 80 -j ACCEPT
Si aucun chiffre n'est spécifié à la suite (#iptables -I INPUT --dport 80 -j ACCEPT), la règle est ajoutée au début de la chaîne spécifiée

-L --list : Permet d'afficher les règles.
Exemples :
# iptables -L # Affiche toutes les règles des chaînes de FILTER
# iptables -L INPUT # Affiche toutes les règles de INPUT (FILTER)

-F --flush : Permet de vider toutes les règles d'une chaîne.
Exemple :
# iptables -F INPUT

-N --new-chain : Permet de créer une nouvelle chaîne.
Exemple :
# iptables -N LOG_DROP

-X --delete-chain : Permet d'effacer une chaîne.
Exemple :
# iptables -X LOG_DROP

-P --policy : Permet de spécifier au noyau la politique par défaut d'une chaîne DENY, ACCEPT, REJECT, DROP ...
Exemple :
# iptables -P INPUT DROP

2.2.2/ Commandes pour matcher

Remarques :

Le "!" peut être utilisé pour certaines commandes afin de spécifier le contraire (on peut le traduire par "sauf"). Par exemple une commande qui doit refuser tout trafic TCP sauf ce qui provient de l'adresse IP 10.42.42.42 sera traduite par la commande suivante :
Exemple :
# iptables -A INPUT -p tcp --source ! 10.42.42.42 -j DROP

Les adresses IP peuvent optionnellement être spécifiées avec le masque associé sous la forme [adresse ip]/[masque].


-j (jump) : Défini l'action à prendre si un paquet répond aux critères de cette règle: ACCEPT, LOG, DROP...
Exemple :
# iptables -A INPUT -p icmp -j DROP

-p --protocol : Spécifier un protocole : tcp, udp, icmp, all (tous)
Exemple :
# iptables -A INPUT -p icmp -j DROP

-s --source : Spécifier une adresse source à matcher
Exemple :
# iptables -A INPUT -p tcp -s 192.168.42.42 -j ACCEPT

-d --destination : Spécifier une adresse destination
Exemple :
# iptables -A FORWARD -p tcp -d 10.1.0.1 -j ACCEPT

-i --in-interface : Spécifier une interface d'entrée
Exemple :
# iptables -A INPUT -p icmp -i eth0 -j DROP

-o --out-interface : Spécifier une interface de sortie
Exemple :
# iptables -A OUTPUT -p icmp -o eth0 -j DROP

-f --fragment : Paquet fragmenté
Exemple :
# iptables -A INPUT -p icmp -f -j DROP

--sport --source-port : Spécifier le port source ou une plage de ports, fonctionne aussi en udp, -m multiport permet de
spécifier plusieurs ports à matcher.
Exemples :
# iptables -A INPUT -p tcp --sport 80 -j ACCEPT
# iptables -A INPUT -p udp --sport 80 -j DROP
# iptables -A OUTPUT -p tcp -m multiport --sport 3128,21,1000 -j DROP
# iptables -A OUTPUT -p tcp --sport 1024:2042 -j ACCEPT

--dport --destination-port : Spécifier le port destination ou une plage de ports, fonctionne aussi en udp, -m multiport
permet de spécifier plusieurs ports a matcher.
Exemples :
# iptables -A INPUT -p tcp --dport 110 -j DROP
# iptables -A INPUT -p udp --dport 110 -j DROP
# iptables -A INPUT -p tcp -m multiport --dport 110,4242,119 -j DROP
# iptables -A INPUT -p tcp --sport 4925:4633 -j ACCEPT

--tcp-flags : Spécifier un flag tcp à matcher : SYN ACK FIN RST URG PSH ALL NONE
Exemple :
# iptables -A INPUT -p tcp --dport 42 --tcp-flags SYN,ACK -j ACCEPT

--icmp-type : Spécifier un type de paquet icmp à matcher
Exemple :
# iptables -A INPUT -p icmp --icmp-type 8 -j DROP

--mac-source : Spécifier l'adresse MAC à matcher
Exemple :
# iptables -A INPUT --mac-source 42.42.AA.42.42.AA -j DROP
En cas d'erreur, il peut-être nécessaire de spécifier le module mac, exemple :
# iptables -A INPUT -m mac --mac-source 42.42.AA.42.42.AA -j DROP

--state : Permet de spécifier l'état du paquet à matcher parmi les états suivants :
ESTABLISHED : paquet associé à une connexion déjà établie
NEW : paquet demandant une nouvelle connexion
INVALID : paquet associé à une connexion inconnue
RELATED : Nouvelle connexion mais liée, idéal pour les connexions FTP
Exemples :
# iptables -A INPUT -i eth0 -p tcp --dport 80 -m state --state NEW,ESTABLISHED -j ACCEPT
# iptables -A OUTPUT -o eth0 -p tcp --sport 80 -m state --state ESTABLISHED -j ACCEPT

Spécificités NAT :

--to-destination : Utilisé en target pour le DNAT, permet de spécifier l'adresse de destination de la translation, on peut également spécifier un port s'il est différent du port source.
Exemples :
# iptables -t nat -A PREROUTING -d 42.12.42.12 -p tcp --dport 110 -j DNAT --to-destination 192.168.1.2:6110
# iptables -t nat -A PREROUTING -d ! 42.12.42.12 -p tcp --dport 80 -j DNAT --to-destination 192.168.2.1:3128

--to-source : Utilisé pour en target pour le SNAT, permet de spécifier l'adresse source de la translation.

Spécificités pour les LOGS :

--log-level : Level, niveau de log
Exemple : Cf. chapitre 3

--log-prefix : Permet de spécifier un préfixe pour les logs.
Exemple : Cf. chapitre 3

2.2.3/ Quelques exemples :

Les exemples qui suivent supposent que vous êtes reliés à internet par modem via l'interface ppp0 (mais en remplaçant ppp0 par eth0 - par exemple, on peut adapter les exemples pour d'autres type de liaisons) et que votre réseau local est 192.168.1.0/24 (classe C).

  • Pour fixer les politiques par défaut (cad: ce qui se passe quand aucune règle ne correspond - ne matche pas), ici, on refuse tout (normal, on fait un pare-feu, oui ou non ?) :

    iptables -P INPUT DROP
    iptables -P OUTPUT DROP
    iptables -P FORWARD DROP

  • Pour logguer tout ce qu'on jette :

    iptables -N LOG_DROP
    iptables -A LOG_DROP -j LOG --log-prefix '[IPTABLES DROP] : '
    iptables -A LOG_DROP -j DROP

Les trois dernières règles doivent être :

iptables -A FORWARD -j LOG_DROP
iptables -A INPUT -j LOG_DROP
iptables -A OUTPUT -j LOG_DROP

Enfin (pour loguer le trafic autorisé), recommencer en remplaçant -j DROP, par -j ACCEPT et a la place de -j LOG_DROP il faut mettre -j LOG_ACCEPT

  • Pour accepter tout ce qui se passe sur l'interface lo (sinon ce n'est pas la peine d'activer le réseau !) :

    iptables -A INPUT -i lo -j ACCEPT
    iptables -A OUTPUT -o lo -j ACCEPT

  • Pour accepter tout ce qui se passe sur le réseau local 192.168.1.0 :

    iptables -A INPUT -s 192.168.1.0/24 -j ACCEPT
    iptables -A OUTPUT -d 192.168.1.0/24 -j ACCEPT
    iptables -A FORWARD -s 192.168.1.0/24 -j ACCEPT

  • Pour accepter les résolutions de nom (ie: le dns) :

    iptables -A INPUT -i ppp0 --protocol udp --source-port 53 -j ACCEPT
    iptables -A OUTPUT -o ppp0 --protocol udp --destination-port 53 -j ACCEPT
    iptables -A INPUT -i ppp0 --protocol tcp --source-port 53 -j ACCEPT
    iptables -A OUTPUT -o ppp0 --protocol tcp --destination-port 53 -j ACCEPT

  • Pour accepter le traffic web (on veut surfer!) :

    iptables -A INPUT -i ppp0 --protocol tcp --source-port 80 -m state --state ESTABLISHED -j LOG_ACCEPT
    iptables -A OUTPUT -o ppp0 --protocol tcp --destination-port 80 -m state --state NEW,ESTABLISHED -j LOG_ACCEPT

    La première ligne pour accepter ce qui entre sur notre interface ppp0 sur le port 80 (le port http) si c'est une connexion déjà établie, la seconde pour accepter ce qui sort sur ppp0 sur le port 80 si c'est une nouvelle connexion ou si c'est une connexion déjà établie.

Pour autoriser le ssh, il faut préciser le port 22; pour autoriser l'irc, le port 6667 (ou celui que vous utilisez pour vous connecter à votre serveur); pour le smtp (envoi d'emails), le port 25; pour le pop3 (réception d'emails), le port 110; pour le imap (réception d'emails), les ports 143 et 220 (imap3) ; pour le cvs, le port 2401 ; pour le https, le port 443. De manière générale, le numéros de port se trouvent dans /etc/services.

  • Pour le ftp c'est un peu plus complexe. D'abord, il faut charger le module : ip_conntrack_ftp (c'est lui qui suit - track en anglais - les connexions ftp) et, si vous natez (en utilisant le masquerading par exemple) vos connexions ftp vers d'autres postes le module : ip_nat_ftp :

    modprobe ip_conntrack_ftp
    # éventuellement : modprobe ip_nat_ftp

    Ensuite, il faut taper les commandes suivantes :

    iptables -A INPUT -i ppp0 -p tcp --sport 21 -m state --state ESTABLISHED -j ACCEPT
    iptables -A OUTPUT -o ppp0 -p tcp --dport 21 -m state --state NEW,ESTABLISHED -j ACCEPT

    Cela pour que la connexion puisse s'établir. Ensuite (et c'est la qu'on a besoin de ip_conntrack_ftp) :

    iptables -A INPUT -i ppp0 -p tcp --sport 20 -m state --state ESTABLISHED,RELATED -j ACCEPT
    iptables -A OUTPUT -o ppp0 -p tcp --dport 20 -m state --state ESTABLISHED -j ACCEPT

    Pour que serveur puisse établir la connexion pour les données (en mode actif). Et enfin :

    iptables -A INPUT -i ppp0 -p tcp --sport 1024:65535 --dport 1024:65535 -m state --state ESTABLISHED -j ACCEPT
    iptables -A OUTPUT -o ppp0 -p tcp --sport 1024:65535 --dport 1024:65535 -m state --state ESTABLISHED,RELATED -j ACCEPT

    Pour que le serveur puisse établir la connexion pour les données (en mode passif). Ici aussi ip_conntrack_ftp est nécessaire.
  • Pour partager une connexion, il faut que le forwarding soit activé dans le noyau (echo 1 > /proc/sys/net/ipv4/ip_forward), puis il faut autoriser iptable à faire le forwarding :

    iptables -F FORWARD
    iptables -A FORWARD -j ACCEPT

    et enfin, cacher les machines forwardées par le pare-feu :

    iptables -A POSTROUTING -t nat -o ppp0 -j MASQUERADE

    Sur chaque machine devant être cachée par le pare-feu (ou devant partager la connexion avec la machine qui est connectée à internet), il faut ajouter une route par defaut :

    route add default gw 192.168.1.1

    Si la machine connectée à internet a comme ip : 192.168.1.1. Par exemple, il suffit avec une Red Hat ou Mageia d'éditer :

    /etc/sysconfig/network

    et d'ajouter dedans :

    GATEWAY=192.168.1.1

    puis de redémarer le réseau :

    service network restart

3/ Application par l'exemple

Nous allons mettre en place un pare-feu / proxy.

Pour cet exemple, le pare-feu aura la connexion à Internet (interface eth2) et disposera de 2 pattes sur des réseaux privés (eth0 et eth1) :

  • il fait office de proxy sur le port 3128 pour un réseau qui aura ainsi un accès internet
  • et une DMZ* ("zone démilitarisée") sur laquelle il y a un ensemble de serveurs disponibles de l'extérieur dont un serveur web qui a pour adresse 192.168.1.2 écoutant sur le port 80 en TCP.


   _____                eth1 .-> ---+------+------+---
 _/     \_         ____     /     [PC1]  [PC2]  [PC3] 
(          ) eth2 |    |<--'   réseau local 198.168.2.0
( INTERNET )<---->|Fire|
(_        _) ppp0 |wall|
  \______/        |____|<--.   DMZ serveurs 198.168.1.0
                       eth0\     [WEB]  [NEWS] [FTP]
                            '-> ---+------+------+---
ASCIIArt (c) Jice

La classe d'adresse IP 192.168.2.0 correspond au réseau interne sur l'interface eth1.
La classe d'adresse IP 192.168.1.0 correspond a la DMZ sur l'interface eth0.
L'interface de la connexion Internet est ppp0 sur l'interface eth2.

* DMZ, ou zone démilitarisée
Sous-réseau dans lequel des serveurs accessibles depuis internet sont en adressage privé (classe d'adresse IP réservée comme 192.168.x.x) derrière un pare-feu.

3.1/ Le script init.d

Nous allons écrire un script qui permettra de charger automatiquement au démarrage de la machine ou sur demande les règles du pare-feu qui seront stockées dans le fichier /etc/firewall.sh.
Le script de démarrage sera nommé /etc/init.d/firewall. Bien sûr, on n'oubliera pas d'exécuter un chmod +x sur les 2 scripts que nous allons créer au long de ce chapitre.

À noter que dans de nombreuses distributions, ce script existe déjà. Ainsi, sous Red Hat et Fedora, il s'appelle /etc/init.d/iptables. Le service associé s'appelle iptables et lorsqu'il est actif, il utilise les règles définies dans le fichier /etc/sysconfig/iptables.

Go !
Fichier de chargement /etc/init.d/firewall :

#!/bin/bash
#
# Lancement du script de pare-feu
# Arnaud de Bermingham

. /etc/init.d/functions

RETVAL=0

# Fonction pour le lancement du pare-feu
start() {
echo -n "Application des règles IpTables: "
/etc/firewall.sh
RETVAL=0
[ $RETVAL -eq 0 ] && touch /var/lock/subsys/firewall
echo
}

# Fonction pour arrêter le pare-feu (on flush)
stop() {
echo -n "Flush des règles IpTables: "
/etc/flush_iptables.sh
RETVAL=0
[ $RETVAL -eq 0 ] && rm -f /var/lock/subsys/firewall
echo
}

case $1 in
start)
start
 ;;
stop)
stop
 ;;
restart)
stop
start
 ;;
status)
/sbin/iptables -L
/sbin/iptables -t nat -L
RETVAL=0
 ;;
*)
echo "Usage: firewall {start|stop|restart|status}"
RETVAL=1
esac

exit

C'est tout simple non ?

3.2/ Le script pour vider (flusher) les règles

Et maintenant : /etc/flush_iptables.sh.

#!/bin/sh
#
# Script pour vider les règles iptables
# Arnaud de Bermingham
# duracell@apinc.org

#
# On remet la police par défaut à ACCEPT
#
iptables -P INPUT ACCEPT
iptables -P FORWARD ACCEPT
iptables -P OUTPUT ACCEPT

#
# On remet les polices par défaut pour la table NAT
#
iptables -t nat -P PREROUTING ACCEPT
iptables -t nat -P POSTROUTING ACCEPT
iptables -t nat -P OUTPUT ACCEPT

#
# On vide (flush) toutes les règles existantes
#
iptables -F
iptables -t nat -F

#
# Et enfin, on efface toutes les chaînes qui ne
# sont pas à defaut dans la table filter et nat

iptables -X
iptables -t nat -X

# Message de fin
echo " [termine]"

Bon, on va enfin commencer les choses sérieuses : le script du pare-feu :)

3.3/ Les prérequis pour le script du pare-feu et création des tables pour les logs

Le script sera commenté au fur et à mesure, afin de décrire chaque étape.

#!/bin/sh

# script /etc/firewall.sh

# Pare-feu d'exemple a but pédagogique
# Arnaud de Bermingham
# duracell@apinc.org

# Activation du forwarding
# C'est pas pour faire joli, on aura des règles
# de forward et il faut bien que les paquets
# traversent la machine, donc on met ce fichier à 1

echo 1 > /proc/sys/net/ipv4/ip_forward

# Alors la, on va appliquer quelques astuces
# pour empêcher les attaques de type spoofing
# et bloquer les réponses ICMP du pare-feu,
# comme ça c'est très propre. Attention, le
# fait de bloquer le trafic ICMP sur
# le pare-feu bloque les pings.

# Je veux pas de spoofing

if [ -e /proc/sys/net/ipv4/conf/all/rp_filter ]
then
for filtre in /proc/sys/net/ipv4/conf/*/rp_filter
do
echo 1 > $filtre
done
fi

# pas de icmp

echo 1 > /proc/sys/net/ipv4/icmp_echo_ignore_all
echo 1 > /proc/sys/net/ipv4/icmp_echo_ignore_broadcasts

# On va utiliser iptables. Si on l'a compilé en module
# dans le kernel, il faut charger le module ip_tables.

modprobe ip_tables

# on va charger quelques modules supplémentaires pour
# gérer la translation d'adresse, l'IRC et le FTP
# Tu me fait 4 pompes. Chef oui chef !

modprobe ip_nat_ftp
modprobe ip_nat_irc
modprobe iptable_filter
modprobe iptable_nat

# Pour faire bien, on va vider toutes les règles
# avant d'appliquer les nouvelles règles de pare-feu

iptables -F
iptables -X

# On va rajouter 2 nouvelles chaînes.
# Ceci permettra d'ajouter des nouvelles cibles qui
# auront la possibilité de loguer ce qui se passe.

# La on logue et on refuse le paquet,
# on rajoute un préfixe pour pouvoir
# s'y retrouver dans les logs
iptables -N LOG_DROP
iptables -A LOG_DROP -j LOG \
--log-prefix '[IPTABLES DROP] : '
iptables -A LOG_DROP -j DROP

# ici, on logue et on accepte le paquet,
# on rajoute un préfixe pour pouvoir
# s'y retrouver dans les logs
iptables -N LOG_ACCEPT
iptables -A LOG_ACCEPT -j LOG \
--log-prefix '[IPTABLES ACCEPT] : '
iptables -A LOG_ACCEPT -j ACCEPT

# On veut faire un pare-feu efficace,
# donc la politique a appliquer est de tout
# refuser par défaut et rajouter une a une
# les règles que l'on autorise.
# Bien sur, on a RTFM un peu et on a vu que
# l'option -P permet de définir
# la cible par défaut

iptables -P INPUT DROP
iptables -P OUTPUT DROP
iptables -P FORWARD DROP

# Pour éviter les problèmes, on va tout accepter sur
# la machine en local (interface lo).
# Je déconseille de retirer cette règle car
# ça pose pas mal de problèmes et ça peut
# faire perdre la main sur la machine

iptables -A INPUT -i lo -j ACCEPT
iptables -A OUTPUT -o lo -j ACCEPT

# Bon, la partie initialisation et préparation est
# terminée, passons aux choses sérieuses

# Comme on l'a dit dans la présentation de
# l'architecture réseau, le pare-feu fait
# également office de proxy grâce par exemple
# à un squid installé dessus. On va donc
# accepter que le proxy ait une connexion
# internet directe. Tant qu'à faire, on va
# mettre des états pour que ça soit bien sécurisé

iptables -A OUTPUT -o ppp0 -m state \
--state NEW,ESTABLISHED -p tcp --dport 80 -j ACCEPT
iptables -A INPUT -i ppp0 -m state \
--state ESTABLISHED -p tcp --sport 80 -j ACCEPT

# Maintenant, on va faire en sorte que le
# proxy soit totalement transparent pour le LAN
# bénéficiant de la connexion internet.
# L'astuce consiste a rediriger toutes les
# requêtes ayant un port de destination 80
# vers le port 3128 du proxy, ici c'est le
# pare-feu (qui est sur le pare-feu et qui
# a l'adresse IP 192.168.2.1 ).
# Une règle de NAT suffira largement pour faire ça.

iptables -t nat -A PREROUTING -i eth1 -p tcp \
--dport 80 -j DNAT --to-destination 192.168.2.1:3128

# Bon, c'est pas trop compliqué ! Maintenant
# on sait que l'on a un serveur web sur la DMZ
# (la machine d'adresse IP 192.168.1.2) sur
# le port 80. On souhaite que toutes les requêtes
# provenant d'internet arrivant sur l'adresse IP
# publique du serveur ( ici 42.42.42.42 ) soit
# redirigées sur le serveur web de la DMZ.
# Rien de bien compliqué. Dans l'exemple,
# on peut retirer le :80 de la target
# --to-destination

iptables -t nat -A PREROUTING -d 42.42.42.42 \
-p tcp --dport 80 -j DNAT --to-destination 192.168.1.2:80

# C'est bien tout ça ! mais le problème c'est
# que les chaînes de la table FILTER sont toutes
# à DENY, donc tout ceci ne fait rien du tout.
# On va donc passer a la configuration du
# pare-feu proprement dit.

# On va quand même accepter les connexions ssh
# (port 22) provenant d'une machine (la votre en
# l'occurrence, on va dire 192.168.2.42) vers le
# pare-feu pour pouvoir modifier les règles
# facilement pour bien surveiller, on va quand
# même loguer les connexions provenant de mon IP
# et à destination du ssh du pare-feu

iptables -A INPUT -i eth1 -s 192.168.2.42 -m state \
--state NEW,ESTABLISHED -p tcp --dport 22 -j LOG_ACCEPT
iptables -A OUTPUT -o eth1 -d 192.168.2.42 -m state \
--state ESTABLISHED -p tcp --sport 22 -j LOG_ACCEPT

# On veut que le LAN connecté à l'interface
# eth1 ait un accès complet à internet.
# La règle de NAT qui permettait d'avoir
# un proxy transparent sera automatiquement
# appliqué. L'interface correspondant
# à la connexion internet est ici ppp0

iptables -A FORWARD -i eth1 -o ppp0 -j ACCEPT
iptables -A FORWARD -o eth1 -i ppp0 -j ACCEPT

# Maintenant on donne le droit au LAN de
# consulter les pages web du serveur de la DMZ

iptables -A FORWARD -i eth1 -o eth0 -p tcp \
--dport 80 -m state --state NEW,ESTABLISHED -j ACCEPT
iptables -A FORWARD -i eth0 -o eth1 -p tcp \
--sport 80 -m state --state ESTABLISHED -j ACCEPT

# Maintenant il n'y a plus qu'à dire au pare-feu
# d'autoriser à transmettre des paquets TCP à
# destination du port 80 provenant de l'adresse
# IP publique (i.e. d'internet) vers le serveur
# web de la DMZ que nous avons naté précédemment.

iptables -A FORWARD -i ppp0 -o eth0 -p tcp \
--destination-port 80 -m state --state NEW,ESTABLISHED -j ACCEPT
iptables -A FORWARD -o ppp0 -i eth0 -p tcp \
--source-port 80 -m state --state ESTABLISHED -j ACCEPT

# Maintenant il ne reste plus grand chose à faire !

# Il faut permettre à l'ensemble du LAN de dialoguer
# sur internet avec la même adresse IP sinon, bien
# évidemment ça ne marchera pas (à moins que vous
# ayez 30 adresses ip !).
# Une petite règle de NAT avec un -j MASQUERADE
# suffira (masquerade = dialoguer avec l'adresse
# IP publique sur pare-feu)

iptables -t nat -A POSTROUTING \
-s 192.168.2.0/24 -j MASQUERADE

# Il faut également que le serveur web de la DMZ
# soit masqueradé sinon, le serveur
# dialoguera sur internet avec son IP privée

iptables -t nat -A POSTROUTING \
-s 192.168.1.0/24 -j MASQUERADE

# Toutes les règles qui n'ont pas passé les
# règles du pare-feu seront refusées et loguées...
# facile :

iptables -A FORWARD -j LOG_DROP
iptables -A INPUT -j LOG_DROP
iptables -A OUTPUT -j LOG_DROP

# Pour faire zoli
echo " [Termine]"

# c'est enfin fini

Et voilà ! le pare-feu de compét' est prêt et fonctionnel.

Ceci était bien évidemment un exemple, vous pouvez dès à présent préparer votre propre pare-feu personnalisé !
Vous pouvez l'adapter à vos besoins, votre connexion vers internet (par ADSL par exemple), etc.

Sauvegarder, restaurer et rendre permanente la configuration

Pour voir si iptables est activé comme service au démarrage, tapez (pour systemd) :

# systemctl list-unit-files |grep iptables

iptables.service                            disabled

Si vous voyez enable, c'est que votre pare-feu est bien activé.

Sinon, pour l'activer :

# systemctl start iptables

Si votre distribution n'utilise pas systemd, tapez :

# chkconfig --list iptables|grep iptables

 iptables       	0:off	1:off	2:on	3:on	4:on	5:on	6:off

Et pour l'activer :

# chkconfig iptables on

iptables-restore et iptables-save sont deux commandes associées qui permettent de sauvegarder/restaurer la configuration Netfilter, dans un fichier spécifié, par exemple /etc/sysconfig/iptables sous Red Hat et Fedora. Généralement, ces commandes peuvent être appelées par le service, typiquement :

# service iptables save

Sous Ubuntu et Debian, c'est la commande iptables-persistent qui gère les règles iptables au démarrage, avec comme argument save pour sauvegarder les règles, flush pour les vider et reload pour les recharger, tout cela en se basant sur le fichier /etc/iptables/rules.v4 (resp. v6 pour IPv6).

Autres ressources

Le partage de connexion facile.

Tester votre pare-feu .

Cliquez sur 'ShieldsUP!', puis sur l'un des boutons : 'Test My Shields !" et "Probe My Ports !". Ça vaut pas un bon nmap fait par un ami, mais ça permet de voir ou on en est.

Évidemment, si vous êtes derrière une box internet (Freebox, Livebox etc.), ce sera son pare-feu à elle - il s'agit d'ailleurs probablement d'iptables également - qui sera testé et non pas celui de votre distribution.





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Cette page est issue de la documentation 'pré-wiki' de Léa a été convertie avec HTML::WikiConverter. Elle fut créée par Arnaud de Bermingham le 12/11/2001. Cette page a été révisée par Jice, puis par Fred en 2005, puis par Jiel en 2006 et 2014.

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© 12/11/2001 Arnaud de Bermingham

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