« Installer des logiciels sur un support externe (SD, USB), avec une icône dans le mode Easy de l'EeePC apparaissant automatiquement » : différence entre les versions
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[[Catégorie:Eee PC]] | |||
= Modification de Installer des logiciels sur un support externe (SD, USB), avec une icône dans le mode Easy de l'EeePC apparaissant automatiquement = | |||
Par [[Utilisateur:Jice|Jice]] | |||
Nous allons voir dans cet article comment installer et exécuter des logiciels depuis un support amovible, tel que carte SD ou SDHC, clef USB, disque dur externe... | |||
De plus, grâce à une fonctionnalité cachée du mode Easy de l'EeePC, l'icône de lancement va apparaître lors de l'insertion du support. (Techniquement, les icônes peuvent être définies mais ne pas apparaître si la ligne de commande est invalide, par exemple si le programme n'existe pas. Cependant, si le programme se met à exister en cours de session, l'icône apparaît automatiquement !) | |||
J'ai utilisé cette méthode pour : | |||
* [[Installer Firefox 3 ou 3.1 sur EeePC]] (remplacer /opt par /opt2 dans l'article) | |||
* Installer [[Un FPS sur l'EeePC : Assault Cube]] | |||
* Installer [[GoogleEarth sur l'EeePC]] | |||
Ce qui m'a permis d'économiser 120 Mo du disque principal :-) | |||
J'ai depuis l'écriture de cette article découvert comment [[Installer des logiciels sur EeePC et économiser de la place sur le disque principal|installer des logiciels intégrés à la distribution ou présents sur des dépôts additionnels]], ce qui fait une bien plus grande variété de logiciels candidats ! | |||
== Préparation du support == | |||
Les clefs USB ou les cartes SD sont formatées lors de leur achat au format FAT32 (format par défaut de Windows jusqu'à récemment). Or pour des raisons de sécurité, les distributions Linux empêchent par défaut d'exécuter des programmes stockés sur un tel support. | Les clefs USB ou les cartes SD sont formatées lors de leur achat au format FAT32 (format par défaut de Windows jusqu'à récemment). Or pour des raisons de sécurité, les distributions Linux empêchent par défaut d'exécuter des programmes stockés sur un tel support. | ||
Cette page : http://wiki.eeeuser.com/execute_apps_off_sd {{flag-en}} explique comment outrepasser cette protection, ou mieux, partitionner en 2 la clef / carte SD afin de faire une partie FAT32 et une partie spéciale Linux. Si vous le pouvez, c'est la meilleure méthode. | Cette page : http://wiki.eeeuser.com/execute_apps_off_sd {{flag-en}} explique comment outrepasser cette protection, ou mieux, partitionner en 2 la clef / carte SD afin de faire une partie FAT32 et une partie spéciale Linux. Si vous le pouvez, c'est la meilleure méthode, car elle ne nécessite pas de "bidouiller" pour monter/démonter la partition automatiquement (voir ci-dessous), et elle doit être plus performante de quelques pour cents. Elle est décrite dans [[#Plus simple : partitionner une clef USB ou la carte SDHC|deuxième partie de cet article]]. | ||
Pour ma part, je ne voulais pas repartitionner ma carte SD (il faudra que je teste ça un jour ceci dit). J'ai donc créé un fichier vide, nommé '''hdd''', de 1 Giga-octets (soit 1048576 = 1024 x 1024, vous pouvez changer ce nombre pour augmenter/diminuer sa taille) sur la carte : | Pour ma part, je ne voulais pas repartitionner ma carte SD (il faudra que je teste ça un jour ceci dit). J'ai donc créé un gros fichier dessus, que je vais utiliser comme une autre partition normale. Comme vous allez le voir, cette méthode ne nécessite pas de repartitionner la clef, mais en contre-partie, il va falloir modifier quelques programmes. | ||
<code | |||
$ cd /media/MMC-SD/macartesd | Créez un fichier vide, nommé '''hdd''', de 1 Giga-octets (soit 1048576 = 1024 x 1024, vous pouvez changer ce nombre pour augmenter/diminuer sa taille) sur la carte : | ||
$ dd if=/dev/zero of=hdd bs=1024 count=1048576 | <div class="code"> | ||
</ | $ cd /media/MMC-SD/macartesd | ||
Ensuite, il faut le formater en format '''ext2''' par la commande : | $ dd if=/dev/zero of=hdd bs=1024 count=1048576 | ||
<code | </div> | ||
$ | Ensuite, il faut le formater en format '''ext2''' (oui on peut formater un fichier ;-) par la commande : | ||
mke2fs 1.40-WIP (14-Nov-2006) | <div class="code"> | ||
Étiquette de système de fichiers= | $ sudo mkfs.ext2 hdd | ||
Type de système d'exploitation : Linux | mke2fs 1.40-WIP (14-Nov-2006) | ||
Taille de bloc=4096 (log=2) | hdd n'est pas un périphérique spécial en mode bloc. | ||
Taille de fragment=4096 (log=2) | Procéder malgré tout? (y pour oui, n pour non) y | ||
131072 i-noeuds, 262144 blocs | Étiquette de système de fichiers= | ||
13107 blocs (5.00%) réservés pour le super utilisateur | Type de système d'exploitation : Linux | ||
Premier bloc de données=0 | Taille de bloc=4096 (log=2) | ||
Nombre maximum de blocs du système de fichiers=268435456 | Taille de fragment=4096 (log=2) | ||
8 groupes de blocs | 131072 i-noeuds, 262144 blocs | ||
32768 blocs par groupe, 32768 fragments par groupe | 13107 blocs (5.00%) réservés pour le super utilisateur | ||
16384 i-noeuds par groupe | Premier bloc de données=0 | ||
Superblocs de secours stockés sur les blocs : | Nombre maximum de blocs du système de fichiers=268435456 | ||
8 groupes de blocs | |||
32768 blocs par groupe, 32768 fragments par groupe | |||
16384 i-noeuds par groupe | |||
Superblocs de secours stockés sur les blocs : | |||
32768, 98304, 163840, 229376 | 32768, 98304, 163840, 229376 | ||
Écriture des tables d'i-noeuds : complété | Écriture des tables d'i-noeuds : complété | ||
Écriture des superblocs et de l'information de comptabilité du système de | Écriture des superblocs et de l'information de comptabilité du système de fichiers : complété | ||
fichiers : complété | |||
Le système de fichiers sera automatiquement vérifié tous les 25 montages ou après 180 jours, selon la première éventualité. Utiliser tune2fs -c ou -i pour écraser la valeur. | |||
</div> | |||
Enfin, vous pouvez le monter dans un répertoire (j'ai choisi '''/opt2''') et vous en servir : | |||
<div class="code"> | |||
$ sudo mkdir /opt2 | |||
$ sudo mount /media/MMC-SD/macartesd/hdd /opt2 -o loop | |||
</div> | |||
== Automatiser le montage du nouvel emplacement pour les logiciels == | |||
... et donc l'apparition automatique des icônes définies pour les programmes présents sur ce support. | |||
Nous allons maintenant automatiser le montage et le démontage de notre disque virtuel. Si vous avez installé des applications dessus, disposant d'une icône dans le mode Easy de l'EeePC, celle-ci apparaîtra et disparaîtra lors de l'insertion et du retrait du périphérique (en utilisant l'icône du périphérique dans la bare de tâches, clic droit, retirer en toute sécurité). | |||
Par exemple, j'ai [[Installer Firefox 3 ou 3.1 sur EeePC|installé Firefox 3.1]] dans le disque virtuel, monté dans /opt2, et son icône apparaît automatiquement. Elle disparaît lorsque je retire la carte SD. | |||
=== Automatisation du montage === | |||
Le montage passe par le programme <div class="code">/usr/bin/xandros_device_detection_dialog</div> Nous allons donc le modifier. | |||
Vous devez auparavant suivre le tutoriel [[Empêcher la détection automatique des périphériques USB et de la carte SD au démarrage de l'EeePC]] afin de transformer ce programme en un script modifiable. Si vous ne l'avez pas fait, faites-le maintenant. | |||
Voici les modifications apportées au script : | |||
<div class="code"> | |||
#!/bin/sh | |||
# monte automatiquement /opt2 si possible | |||
if [ "`mount | grep /media/MMC-SD/SDHC16GO`" != "" \ | |||
-a "`mount | grep /opt2`" = "" \ | |||
-a -f /media/MMC-SD/SDHC16GO/hdd ] ; then | |||
sudo mount -o loop /media/MMC-SD/SDHC16GO/hdd /opt2 | |||
fi | |||
# quitter le programme si la machine est démarrée depuis moins de 30 secondes | |||
# (permet de ne pas afficher la boîte de dialogue pour la carte SD) | |||
if [ `cat /proc/uptime | cut -f1 -d.` -lt 30 ] ; then exit ; fi | |||
# lancer le programme original en lui passant tous les arguments avec lesquels on a été appelé | |||
exec xandros_device_detection_dialog.orig "$@" | |||
</div> | |||
La partie qui nous concerne est le premier bloc, entre if et fi. | |||
Le test vérifie si le bon périphérique est monté (dans mon cas, ma carte SD dans /media/MMC-SD/SDHC16GO), puis si le disque virtuel n'est pas monté (dans /opt2) et si le fichier le contenant existe bien (/media/MMC-SD/SDHC16GO/hdd). Dans ce cas, le fichier du disque virtuel est monté dans /opt2. | |||
Vous devez bien sûr adapter ces valeurs à ce que vous avez choisi. | |||
Note : vous pouvez "choisir" le nom du répertoire dans lequel se monte votre périphérique USB, en lui donnant un ibellé (''label'' en anglais). Pour ce faire, repérez le périphérique /dev/... avec la commande mount : | |||
<div class="code"> | |||
/home/user> mount | |||
rootfs on / type rootfs (rw) | |||
/dev/sda1 on / type ext2 (ro) | |||
unionfs on / type unionfs (rw,dirs=/=rw:/=ro) | |||
proc on /proc type proc (rw) | |||
sysfs on /sys type sysfs (rw) | |||
devpts on /dev/pts type devpts (rw) | |||
tmpfs on /dev/shm type tmpfs (rw) | |||
tmpfs on /tmp type tmpfs (rw) | |||
usbfs on /proc/bus/usb type usbfs (rw) | |||
/dev/sdb1 on /media/MMC-SD/SDHC16GO type vfat (rw,nosuid,nodev,noexec,fmask=0111,dmask=0000,codepage=cp850,iocharset=utf8,shortname=mixed) | |||
/dev/loop0 on /opt2 type ext2 (rw) | |||
</div> | |||
Ici, il s'agit de '''/dev/sdb1'''. | |||
Ensuite donnez-lui un ''label'' par la commande : | |||
<div class="code"> | |||
$ sudo e2label /dev/sdb1 mon_nouveau_label | |||
</div> | |||
ou bien | |||
<div class="code"> | |||
$ sudo mkdosfs -n mon_nouveau_label /dev/sdb1 | |||
</div> | |||
et le périphérique se montera dans le répertoire /media/MMC-SD/mon_nouveau_label (et apparaîtra aussi dans votre répertoire utilisateur sous ce nom). | |||
=== Automatisation du démontage === | |||
Pour le démontage, nous devons modifier le programme <div class="code">/bin/umount</div>. | |||
Comme c'est un programme binaire (non modifiable facilement), aussi nous allons commencer par le renommer : | |||
<div class="code"> | |||
$ sudo mv /bin/umount /bin/umount.bin | |||
</div> | |||
Puis nous allons créer un script dans l'ancien emplacement (c'est donc le script qui sera appelé à la place du programme original). Utilisez par exemple <div class="code">$ sudo nano /bin/umount</div> et copiez-collez le script ci-dessous. | |||
<div class="code"> | |||
#!/bin/sh | |||
# Léa 22/1/2009 | |||
# /bin/umount (le programme umount original est renommé umount.bin) | |||
# quand on essaie de démonter la carte SD, démonter le loop d'abord | |||
if `echo "$@" | grep -q SDHC16GO` ; then | |||
# démonte et détache le périphérique loop, pour libérer sdb1 | |||
LOOP=`mount | grep "on /opt2 type" | cut -f1 -d" "` | |||
if [ "$LOOP" != "" ] ; then | |||
umount /opt2 && \ | |||
losetup --detach $LOOP | |||
fi | |||
fi | |||
# dans tous les cas, exécuter le umount original avec les mêmes arguments | |||
# (et remplacer ce shell par umount.bin pour que l'appelant | |||
# récupère le code retour) | |||
exec umount.bin "$@" | |||
</div> | |||
Bien sûr, remplacez dans le script <b>SDHC16GO</b> et <b>/opt2</b> par les valeurs que vous avez choisies. | |||
Pour les plus curieux, le script contient des commentaires expliquant son fonctionnement. | |||
==Plus simple : partitionner une clef USB ou la carte SDHC== | |||
J'ai fait le test en partitionnant en 2 une clef USB. L'objectif est d'avoir une partie au format "Linux" (en réalité '''ext2'''), et une autre au format Windows (en réalité '''FAT32''') qui pourra être utilisée sur tous les ordinateurs, quelque soit leur système d'exploitation. | |||
Cette méthode est plus simple, car il n'y a aucun script à écrire pour monter/démonter le support : tout est géré automatiquement. | |||
Attention : cette manipulation va effacer toutes les informations présentes sur votre support. | |||
===Préparation du support=== | |||
Nous allons utiliser l'outil <b>fdisk</b>, qui permet de définir les partitions (en ligne de commande car il n'y a pas de logiciel graphique sur l'EeePC). | |||
Ma clef USB est le périphérique <b>/dev/sdc</b>. Avant de continuer, assurez-vous en comme expliqué ci-dessus (tapez simplement <b>mount</b>). | |||
Enfin, lancez fdisk : | |||
<div class="code">$ | |||
sudo fdisk /dev/sdc | |||
/home/user> sudo fdisk /dev/sdc | |||
The number of cylinders for this disk is set to 3816. | |||
There is nothing wrong with that, but this is larger than 1024, | |||
and could in certain setups cause problems with: | |||
1) software that runs at boot time (e.g., old versions of LILO) | |||
2) booting and partitioning software from other OSs | |||
(e.g., DOS FDISK, OS/2 FDISK) | |||
Command (m for help): p | |||
Disk /dev/sdc: 1000 MB, 1000341504 bytes | |||
16 heads, 32 sectors/track, 3816 cylinders | |||
Units = cylinders of 512 * 512 = 262144 bytes | |||
Device Boot Start End Blocks Id System | |||
/dev/sdc1 1 1954 976880 b W95 FAT32 | |||
Command (m for help): | |||
</div> | |||
La commande '''p''' permet d'afficher la table de partitions de la clef. | |||
Nous allons supprimer la partition, en utilisant la commande '''d''' : | |||
<div class="code"> | |||
Command (m for help): d | |||
Selected partition 1 | |||
</div> | |||
Puis créer les 2 partitions avec la commande '''n'''. La première fera 512 Mo, la seconde prendra la place restante. La commande '''t''' permet de changer le type de partition : | |||
<div class="code">Command (m for help): n | |||
Command action | |||
e extended | |||
p primary partition (1-4) | |||
p | |||
Partition number (1-4): 1 | |||
First cylinder (1-3816, default 1): 1 | |||
Last cylinder or +size or +sizeM or +sizeK (1-3816, default 3816): +512M | |||
Command (m for help): n | |||
Command action | |||
e extended | |||
p primary partition (1-4) | |||
p | |||
Partition number (1-4): 2 | |||
First cylinder (1955-3816, default 1955): 1955 | |||
Last cylinder or +size or +sizeM or +sizeK (1955-3816, default 3816): 3816 | |||
Command (m for help): t | |||
Partition number (1-4): 2 | |||
Hex code (type L to list codes): b | |||
Changed system type of partition 2 to b (W95 FAT32) | |||
Command (m for help): p | |||
Disk /dev/sdc: 1000 MB, 1000341504 bytes | |||
16 heads, 32 sectors/track, 3816 cylinders | |||
Units = cylinders of 512 * 512 = 262144 bytes | |||
Device Boot Start End Blocks Id System | |||
/dev/sdc1 1 1954 500208 83 Linux | |||
/dev/sdc2 1955 3816 476672 b W95 FAT32 | |||
Command (m for help):</div> | |||
Enfin, utilisez la commande '''w''' pour écrire la table des partitions sur la clef : | |||
<div class="code"> | |||
Command (m for help): w | |||
The partition table has been altered! | |||
Calling ioctl() to re-read partition table. | |||
WARNING: Re-reading the partition table failed with error 16: Périphérique ou ressource occupé. | |||
The kernel still uses the old table. | |||
The new table will be used at the next reboot. | |||
WARNING: If you have created or modified any DOS 6.x | |||
partitions, please see the fdisk manual page for additional | |||
information. | |||
Syncing disks. | |||
</div> | |||
Reste maintenant à formater les 2 partitions. La première en '''ext2''', la deuxième en FAT32 : | |||
<div class="code"> | |||
$ sudo mke2fs /dev/sdc1 | |||
mke2fs 1.40-WIP (14-Nov-2006) | |||
Étiquette de système de fichiers= | |||
Type de système d'exploitation : Linux | |||
Taille de bloc=1024 (log=0) | |||
Taille de fragment=1024 (log=0) | |||
125488 i-noeuds, 500208 blocs | |||
25010 blocs (5.00%) réservés pour le super utilisateur | |||
Premier bloc de données=1 | |||
Nombre maximum de blocs du système de fichiers=67633152 | |||
62 groupes de blocs | |||
8192 blocs par groupe, 8192 fragments par groupe | |||
2024 i-noeuds par groupe | |||
Superblocs de secours stockés sur les blocs : | |||
8193, 24577, 40961, 57345, 73729, 204801, 221185, 401409 | |||
Écriture des tables d'i-noeuds : complété | |||
Écriture des superblocs et de l'information de comptabilité du système de | |||
fichiers : complété | |||
Le système de fichiers sera automatiquement vérifié tous les 20 montages ou | |||
après 180 jours, selon la première éventualité. Utiliser tune2fs -c ou -i | |||
pour écraser la valeur. | |||
</div> | |||
et (formatage + libellé "FAT32" pour la deuxième partition) : | |||
<div class="code"> | |||
$ sudo mkdosfs -n FAT32 /dev/sdc2 | |||
mkdosfs 2.11 (12 Mar 2005)</div> | |||
Enfin, donnons le libellé "Linux" la partition ext2, afin qu'elle soit montée dans un endroit facilement reconnaissable : | |||
<div class="code">$ sudo e2label /dev/sdc1 Linux</div> | |||
C'est terminé ! | |||
===Configuration de l'EeePC=== | |||
Il suffit maintenant de repérer où est montée la partition Linux, en regardant dans le répertoire /media. Chez moi, elle se trouve dans '''/media/DataTraveler 2.0/Linux''' (on retrouve le nom que l'on a donné à la partition) : | |||
<div class="code"> | |||
$ ls -l /media/DataTraveler\ 2.0/ | |||
total 17 | |||
drwxrwxrwx 2 root root 16384 1969-12-31 21:00 FAT32/ | |||
drwxr-xr-x 3 root root 1024 2009-03-02 21:09 Linux/ | |||
</div> | |||
Nous allons donc créer un lien '''/opt3''' vers ce répertoire (car /opt et /opt2 sont déjà utilisés) par : | |||
<div class="code">$ sudo ln -s "/media/DataTraveler 2.0/Linux" /opt3</div> | |||
Et c'est tout ! Les modifications de scripts vues dans la première partie de l'article ne sont pas nécessaires (bien que compatibles). | |||
Vous pouvez maintenant installer des logiciels sur le répertoire /opt3, créer des icônes vers ses programmes, qui dans le mode Easy apparaîtront automatiquement sur le bureau lors de l'insertion, et disparaîtrons lors de son extraction (après clic droit sur l'icône de clef USB dans la zone de notification, "Retirer en toute sécurité"). | |||
==Création des icônes== | |||
Utilisez par exemple [[Launcher tools#Simple UI Editor|Simple UI Editor]], et définissez la ligne de commande vers l'exécutable se trouvant sur votre support amovible, par exemple <div class="code">/opt2/firefox3.1/firefox</div> ou <div class="code">/opt3/xchat/usr/bin/xchat.sh</div> (Voir [[Installer des logiciels sur EeePC et économiser de la place sur le disque principal#Installation de logiciels, chacun dans son répertoire|cet article]]). C'est tout, cela va créer une icône qui apparaîtra / disparaîtra automatiquement. | |||
</ | |||
<br/> | |||
< | <br/> | ||
'''<b>[[EeePC|@ Retour à la rubrique Eee PC]]</b>''' | |||
</ | |||
{{Copy|2009|[[Utilisateur:Jice|Jean-Christophe Cardot]]|CC-BY-SA}} |
Dernière version du 28 avril 2012 à 16:31
Modification de Installer des logiciels sur un support externe (SD, USB), avec une icône dans le mode Easy de l'EeePC apparaissant automatiquement
Par Jice
Nous allons voir dans cet article comment installer et exécuter des logiciels depuis un support amovible, tel que carte SD ou SDHC, clef USB, disque dur externe...
De plus, grâce à une fonctionnalité cachée du mode Easy de l'EeePC, l'icône de lancement va apparaître lors de l'insertion du support. (Techniquement, les icônes peuvent être définies mais ne pas apparaître si la ligne de commande est invalide, par exemple si le programme n'existe pas. Cependant, si le programme se met à exister en cours de session, l'icône apparaît automatiquement !)
J'ai utilisé cette méthode pour :
- Installer Firefox 3 ou 3.1 sur EeePC (remplacer /opt par /opt2 dans l'article)
- Installer Un FPS sur l'EeePC : Assault Cube
- Installer GoogleEarth sur l'EeePC
Ce qui m'a permis d'économiser 120 Mo du disque principal :-)
J'ai depuis l'écriture de cette article découvert comment installer des logiciels intégrés à la distribution ou présents sur des dépôts additionnels, ce qui fait une bien plus grande variété de logiciels candidats !
Préparation du support
Les clefs USB ou les cartes SD sont formatées lors de leur achat au format FAT32 (format par défaut de Windows jusqu'à récemment). Or pour des raisons de sécurité, les distributions Linux empêchent par défaut d'exécuter des programmes stockés sur un tel support.
Cette page : http://wiki.eeeuser.com/execute_apps_off_sd explique comment outrepasser cette protection, ou mieux, partitionner en 2 la clef / carte SD afin de faire une partie FAT32 et une partie spéciale Linux. Si vous le pouvez, c'est la meilleure méthode, car elle ne nécessite pas de "bidouiller" pour monter/démonter la partition automatiquement (voir ci-dessous), et elle doit être plus performante de quelques pour cents. Elle est décrite dans deuxième partie de cet article.
Pour ma part, je ne voulais pas repartitionner ma carte SD (il faudra que je teste ça un jour ceci dit). J'ai donc créé un gros fichier dessus, que je vais utiliser comme une autre partition normale. Comme vous allez le voir, cette méthode ne nécessite pas de repartitionner la clef, mais en contre-partie, il va falloir modifier quelques programmes.
Créez un fichier vide, nommé hdd, de 1 Giga-octets (soit 1048576 = 1024 x 1024, vous pouvez changer ce nombre pour augmenter/diminuer sa taille) sur la carte :
$ cd /media/MMC-SD/macartesd $ dd if=/dev/zero of=hdd bs=1024 count=1048576
Ensuite, il faut le formater en format ext2 (oui on peut formater un fichier ;-) par la commande :
$ sudo mkfs.ext2 hdd mke2fs 1.40-WIP (14-Nov-2006) hdd n'est pas un périphérique spécial en mode bloc. Procéder malgré tout? (y pour oui, n pour non) y Étiquette de système de fichiers= Type de système d'exploitation : Linux Taille de bloc=4096 (log=2) Taille de fragment=4096 (log=2) 131072 i-noeuds, 262144 blocs 13107 blocs (5.00%) réservés pour le super utilisateur Premier bloc de données=0 Nombre maximum de blocs du système de fichiers=268435456 8 groupes de blocs 32768 blocs par groupe, 32768 fragments par groupe 16384 i-noeuds par groupe Superblocs de secours stockés sur les blocs : 32768, 98304, 163840, 229376
Écriture des tables d'i-noeuds : complété Écriture des superblocs et de l'information de comptabilité du système de fichiers : complété
Le système de fichiers sera automatiquement vérifié tous les 25 montages ou après 180 jours, selon la première éventualité. Utiliser tune2fs -c ou -i pour écraser la valeur.
Enfin, vous pouvez le monter dans un répertoire (j'ai choisi /opt2) et vous en servir :
$ sudo mkdir /opt2 $ sudo mount /media/MMC-SD/macartesd/hdd /opt2 -o loop
Automatiser le montage du nouvel emplacement pour les logiciels
... et donc l'apparition automatique des icônes définies pour les programmes présents sur ce support.
Nous allons maintenant automatiser le montage et le démontage de notre disque virtuel. Si vous avez installé des applications dessus, disposant d'une icône dans le mode Easy de l'EeePC, celle-ci apparaîtra et disparaîtra lors de l'insertion et du retrait du périphérique (en utilisant l'icône du périphérique dans la bare de tâches, clic droit, retirer en toute sécurité).
Par exemple, j'ai installé Firefox 3.1 dans le disque virtuel, monté dans /opt2, et son icône apparaît automatiquement. Elle disparaît lorsque je retire la carte SD.
Automatisation du montage
Le montage passe par le programme
Nous allons donc le modifier.
Vous devez auparavant suivre le tutoriel Empêcher la détection automatique des périphériques USB et de la carte SD au démarrage de l'EeePC afin de transformer ce programme en un script modifiable. Si vous ne l'avez pas fait, faites-le maintenant.
Voici les modifications apportées au script :
#!/bin/sh
# monte automatiquement /opt2 si possible if [ "`mount | grep /media/MMC-SD/SDHC16GO`" != "" \ -a "`mount | grep /opt2`" = "" \ -a -f /media/MMC-SD/SDHC16GO/hdd ] ; then sudo mount -o loop /media/MMC-SD/SDHC16GO/hdd /opt2 fi
# quitter le programme si la machine est démarrée depuis moins de 30 secondes # (permet de ne pas afficher la boîte de dialogue pour la carte SD) if [ `cat /proc/uptime | cut -f1 -d.` -lt 30 ] ; then exit ; fi
# lancer le programme original en lui passant tous les arguments avec lesquels on a été appelé exec xandros_device_detection_dialog.orig "$@"
La partie qui nous concerne est le premier bloc, entre if et fi. Le test vérifie si le bon périphérique est monté (dans mon cas, ma carte SD dans /media/MMC-SD/SDHC16GO), puis si le disque virtuel n'est pas monté (dans /opt2) et si le fichier le contenant existe bien (/media/MMC-SD/SDHC16GO/hdd). Dans ce cas, le fichier du disque virtuel est monté dans /opt2. Vous devez bien sûr adapter ces valeurs à ce que vous avez choisi.
Note : vous pouvez "choisir" le nom du répertoire dans lequel se monte votre périphérique USB, en lui donnant un ibellé (label en anglais). Pour ce faire, repérez le périphérique /dev/... avec la commande mount :
/home/user> mount rootfs on / type rootfs (rw) /dev/sda1 on / type ext2 (ro) unionfs on / type unionfs (rw,dirs=/=rw:/=ro) proc on /proc type proc (rw) sysfs on /sys type sysfs (rw) devpts on /dev/pts type devpts (rw) tmpfs on /dev/shm type tmpfs (rw) tmpfs on /tmp type tmpfs (rw) usbfs on /proc/bus/usb type usbfs (rw) /dev/sdb1 on /media/MMC-SD/SDHC16GO type vfat (rw,nosuid,nodev,noexec,fmask=0111,dmask=0000,codepage=cp850,iocharset=utf8,shortname=mixed) /dev/loop0 on /opt2 type ext2 (rw)
Ici, il s'agit de /dev/sdb1.
Ensuite donnez-lui un label par la commande :
$ sudo e2label /dev/sdb1 mon_nouveau_label
ou bien
$ sudo mkdosfs -n mon_nouveau_label /dev/sdb1
et le périphérique se montera dans le répertoire /media/MMC-SD/mon_nouveau_label (et apparaîtra aussi dans votre répertoire utilisateur sous ce nom).
Automatisation du démontage
Pour le démontage, nous devons modifier le programme
.
Comme c'est un programme binaire (non modifiable facilement), aussi nous allons commencer par le renommer :
$ sudo mv /bin/umount /bin/umount.bin
Puis nous allons créer un script dans l'ancien emplacement (c'est donc le script qui sera appelé à la place du programme original). Utilisez par exemple
et copiez-collez le script ci-dessous.
#!/bin/sh
# Léa 22/1/2009 # /bin/umount (le programme umount original est renommé umount.bin)
# quand on essaie de démonter la carte SD, démonter le loop d'abord if `echo "$@" | grep -q SDHC16GO` ; then # démonte et détache le périphérique loop, pour libérer sdb1 LOOP=`mount | grep "on /opt2 type" | cut -f1 -d" "` if [ "$LOOP" != "" ] ; then umount /opt2 && \ losetup --detach $LOOP fi fi
# dans tous les cas, exécuter le umount original avec les mêmes arguments # (et remplacer ce shell par umount.bin pour que l'appelant # récupère le code retour) exec umount.bin "$@"
Bien sûr, remplacez dans le script SDHC16GO et /opt2 par les valeurs que vous avez choisies.
Pour les plus curieux, le script contient des commentaires expliquant son fonctionnement.
Plus simple : partitionner une clef USB ou la carte SDHC
J'ai fait le test en partitionnant en 2 une clef USB. L'objectif est d'avoir une partie au format "Linux" (en réalité ext2), et une autre au format Windows (en réalité FAT32) qui pourra être utilisée sur tous les ordinateurs, quelque soit leur système d'exploitation.
Cette méthode est plus simple, car il n'y a aucun script à écrire pour monter/démonter le support : tout est géré automatiquement.
Attention : cette manipulation va effacer toutes les informations présentes sur votre support.
Préparation du support
Nous allons utiliser l'outil fdisk, qui permet de définir les partitions (en ligne de commande car il n'y a pas de logiciel graphique sur l'EeePC).
Ma clef USB est le périphérique /dev/sdc. Avant de continuer, assurez-vous en comme expliqué ci-dessus (tapez simplement mount).
Enfin, lancez fdisk :
sudo fdisk /dev/sdc
/home/user> sudo fdisk /dev/sdc
The number of cylinders for this disk is set to 3816. There is nothing wrong with that, but this is larger than 1024, and could in certain setups cause problems with: 1) software that runs at boot time (e.g., old versions of LILO) 2) booting and partitioning software from other OSs (e.g., DOS FDISK, OS/2 FDISK)
Command (m for help): p
Disk /dev/sdc: 1000 MB, 1000341504 bytes 16 heads, 32 sectors/track, 3816 cylinders Units = cylinders of 512 * 512 = 262144 bytes
Device Boot Start End Blocks Id System /dev/sdc1 1 1954 976880 b W95 FAT32
Command (m for help):
La commande p permet d'afficher la table de partitions de la clef.
Nous allons supprimer la partition, en utilisant la commande d :
Command (m for help): d Selected partition 1
Puis créer les 2 partitions avec la commande n. La première fera 512 Mo, la seconde prendra la place restante. La commande t permet de changer le type de partition :
Command action e extended p primary partition (1-4) p Partition number (1-4): 1 First cylinder (1-3816, default 1): 1 Last cylinder or +size or +sizeM or +sizeK (1-3816, default 3816): +512M
Command (m for help): n Command action e extended p primary partition (1-4) p Partition number (1-4): 2 First cylinder (1955-3816, default 1955): 1955 Last cylinder or +size or +sizeM or +sizeK (1955-3816, default 3816): 3816
Command (m for help): t Partition number (1-4): 2 Hex code (type L to list codes): b Changed system type of partition 2 to b (W95 FAT32)
Command (m for help): p
Disk /dev/sdc: 1000 MB, 1000341504 bytes 16 heads, 32 sectors/track, 3816 cylinders Units = cylinders of 512 * 512 = 262144 bytes
Device Boot Start End Blocks Id System /dev/sdc1 1 1954 500208 83 Linux /dev/sdc2 1955 3816 476672 b W95 FAT32Command (m for help):
Enfin, utilisez la commande w pour écrire la table des partitions sur la clef :
Command (m for help): w The partition table has been altered!
Calling ioctl() to re-read partition table.
WARNING: Re-reading the partition table failed with error 16: Périphérique ou ressource occupé. The kernel still uses the old table. The new table will be used at the next reboot.
WARNING: If you have created or modified any DOS 6.x partitions, please see the fdisk manual page for additional information. Syncing disks.
Reste maintenant à formater les 2 partitions. La première en ext2, la deuxième en FAT32 :
$ sudo mke2fs /dev/sdc1 mke2fs 1.40-WIP (14-Nov-2006) Étiquette de système de fichiers= Type de système d'exploitation : Linux Taille de bloc=1024 (log=0) Taille de fragment=1024 (log=0) 125488 i-noeuds, 500208 blocs 25010 blocs (5.00%) réservés pour le super utilisateur Premier bloc de données=1 Nombre maximum de blocs du système de fichiers=67633152 62 groupes de blocs 8192 blocs par groupe, 8192 fragments par groupe 2024 i-noeuds par groupe Superblocs de secours stockés sur les blocs : 8193, 24577, 40961, 57345, 73729, 204801, 221185, 401409
Écriture des tables d'i-noeuds : complété Écriture des superblocs et de l'information de comptabilité du système de fichiers : complété
Le système de fichiers sera automatiquement vérifié tous les 20 montages ou après 180 jours, selon la première éventualité. Utiliser tune2fs -c ou -i pour écraser la valeur.
et (formatage + libellé "FAT32" pour la deuxième partition) :
$ sudo mkdosfs -n FAT32 /dev/sdc2mkdosfs 2.11 (12 Mar 2005)
Enfin, donnons le libellé "Linux" la partition ext2, afin qu'elle soit montée dans un endroit facilement reconnaissable :
C'est terminé !
Configuration de l'EeePC
Il suffit maintenant de repérer où est montée la partition Linux, en regardant dans le répertoire /media. Chez moi, elle se trouve dans /media/DataTraveler 2.0/Linux (on retrouve le nom que l'on a donné à la partition) :
$ ls -l /media/DataTraveler\ 2.0/ total 17 drwxrwxrwx 2 root root 16384 1969-12-31 21:00 FAT32/ drwxr-xr-x 3 root root 1024 2009-03-02 21:09 Linux/
Nous allons donc créer un lien /opt3 vers ce répertoire (car /opt et /opt2 sont déjà utilisés) par :
Et c'est tout ! Les modifications de scripts vues dans la première partie de l'article ne sont pas nécessaires (bien que compatibles).
Vous pouvez maintenant installer des logiciels sur le répertoire /opt3, créer des icônes vers ses programmes, qui dans le mode Easy apparaîtront automatiquement sur le bureau lors de l'insertion, et disparaîtrons lors de son extraction (après clic droit sur l'icône de clef USB dans la zone de notification, "Retirer en toute sécurité").
Création des icônes
Utilisez par exemple Simple UI Editor, et définissez la ligne de commande vers l'exécutable se trouvant sur votre support amovible, par exemple
ou
(Voir cet article). C'est tout, cela va créer une icône qui apparaîtra / disparaîtra automatiquement.
Copyright
© 2009 Jean-Christophe Cardot
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